Emploi: Le pari difficile de Benkirane

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement Benkirane veut créer 250.000 postes d'ici la fin de son mandat. Un pari difficile.

Le 06/03/2014 à 21h47

"Le gouvernement d’Abbas El Fassi n’y est pas parvenu, celui de Benkirane II s’engage à relever le défi". Dans sa dernière livraison, à paraître vendredi 7 mars, La Vie Eco consacre sa Une à l'objectif ambitieux du gouvernement de créer de 250.000 emplois d'ici la fin de son mandat. "Un pari difficile pour le gouvernement Benkirane", titre l’hebdomadaire. "Ce n’est pas un défaut que d’avoir de l’ambition", puisque des objectifs élevés sont de nature à stimuler toute l’équipe gouvernementale. Néanmoins, cet objectif paraît très difficile à atteindre, voire impossible. Et pour cause, "les structures de l’économie n’ont pas évolué", relève La Vie Eco.

Dans son analyse du marché de l’emploi, l'hebdomadaire fait remarquer que "l’industrie continue de créer peu d’emplois" et que "le BTP, gros employeur, est dans une mauvaise passe", sans oublier qu'il "est quasi certain que l’Exécutif n’osera pas, vu l’état des comptes publics, ouvrir les portes de l’administration, comme ce fut le cas il y a quelques années". Pour rappel, Abbas El Fassi avait créé, entre 2007 et 2011, une moyenne de 116.000 postes par an, sur un objectif de 250.000. Pour autant, "le taux de chômage est demeuré à 9% contre une prévision de 7%", souligne La Vie Eco.

Cap sur l'Afrique

Mais à lire l’édition Le Temps de cette semaine, la stratégie du gouvernement Benkirane en la matière tend à se tourner vers l’Afrique. L’hebdomadaire revient sur le discours de Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères, lors des travaux du Forum économique Maroc-Guinée tenu à Conakry le 4 mars dernier. "Mezouar y a relevé que le Maroc entend mettre son expertise à la disposition de ses partenaires guinéens, surtout celle relative au développement humain", indique le journal. Et de souligner que "le ministre a ajouté que la présence d’hommes d’affaires s’inscrit dans cette vision de partage qui consacre la coopération Sud-Sud". Une vision tracée par le roi Mohammed VI. En témoignent les projets socioéconomiques strucurants lancées dans le cadre de sa tournée africaine.

Par Sophia Akhmisse
Le 06/03/2014 à 21h47