La Fédération marocaine de l’électricité (Femadel) revendique l’adhésion de l’essentiel du secteur de l’électricité. C’est du moins ce que nous apprend L’Economiste, dans son édition du 18 juin. «Je ne pourrais pas ne pas rappeler l’ambiance qui a prévalu avant la création de notre fédération dédiée au secteur électrique. Je dis bien création d’une fédération spécifique au secteur de l’électricité et non pas scission de l’ancienne fédération», a par ailleurs précisé Reda Sekkat, président de la Femadel, lors de l’AGO de la jeune fédération qui a eu lieu le 16 juin dernier. La messe est dite!
Alors qu'elle pèse plus de 15 milliards de DH de chiffre d’affaires dont 30% à l’export, 115 entreprises et 15.000 emplois, la Femadel tente également de tisser un réseau au niveau régional pour recruter un maximum d’adhérents, mais se considère déjà comme «assez représentative», selon son président. Quasiment en guerre avec son alter-ego, la Fenelec, depuis une tentative de rapprochement ratée orchestrée par la CGEM, revendique malgré tout la représentativité de nombreux corps de métiers liés au secteur de l’électricité tels que le câblage, le matériel de distribution, les commandes électriques, les instruments de mesure ou encore le matériel électrique général, ainsi que les distributeurs et les installateurs.
Ouverte sur l’Afrique de l’Ouest, la Femadel a par ailleurs déjà mis en place une commission avec l’ONEE pour travailler sur le volet de l’exportation, même si l’année 2014 a surtout été marquée par l’inquiétude des opérateurs publics et privés, liés quant au délai de paiement. Si les paiements de l’ONEE ont atteint plus de 1,5 milliard de DH en 2014, le tiers des entreprises a des difficultés de trésorerie. La baisse de la demande publique et privée, conjuguée aux difficultés d’accès de la PME aux financements, ont impacté négativement l’activité.
L’objectif principal de la Femadel est d’appuyer, en partenariat avec l’ONEE, les PME au niveau des procédures, des financements et surtout des paiements. Parmi les autres objectifs: la mise en place d’un écosystème dédié au secteur, la sauvegarde du marché intérieur, l’application systématique de la préférence nationale ou encore la lutte contre la contrefaçon et la contrebande.