Il court, il court Moulay Hafid Elalamy. Le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique "était aux petits soins", lundi, avec le management de groupe Eaton, pour reprendre l’expression de L’Economiste à paraître ce mardi 17 juin. Elalamy a présidé la cérémonie de lancement des travaux de construction de la nouvelle usine du groupe américain spécialisé dans le composants électriques dans la zone franche Midaparc dans la région de Nouaceur. Cette unité nécessitera un investissement de 12 millions de dollars, soit 100 millions de DH. Le Matin du Sahara fait savoir que cette usine sera opérationnelle à partir de mars 2015.
Pour le ministre RNIste de l’Industrie, le projet du groupe Eaton "constitue la première concrétisation de sa nouvelle stratégie industrielle", lit-on sur les colonnes de L’Economiste. Tout un symbole. Dans la cadre de l’opérationnalisation de cette nouvelle stratégie, Elalamy doit accueillir, ce mardi, une délégation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) présidée par Miriem Bensalah, révèle Les Eco. Et de préciser que "l’objectif est de coordonner les points de vue entre les deux parties après une phase de différends". "La réunion d’aujourd’hui (mardi) est un signal fort", selon la même source. En d'autres termes, "lesdits différends ont été dépassées".
La communauté des affaires et la classe politique se rappelleront toujours de cette sortie agressive d'Elalamy, en marge de la présentation sa stratégie industrielle devant le souverain, à l'égard de la CGEM. Miriem Bensalah et la CGEM en ont pris pour leur grade. Le ministre n'avait pas apprécié la publication par la confédération patronale d'une étude sur la compétitivité de l'économie marocaine à la veille de la cérémonie de présentation de la politique industrielle. Aujourd'hui le ministre de l'Industrie et la patronne des patrons ouvrent une nouvelle page. Selon Les Eco, "les récentes rencontres entre Elalamy et Bensalah, lors des forums économiques de Tunisie et de Moscou, ont permis de rapprocher les points de vue". La rencontre prévue, ce mardi, est salutaire dans la mesure où elle permettra de clarifier les positions des uns et des autres. Comment atteindre les objectifs de la relance industrielle si le ministère de l'Industrie et le patronat ne sont pas en phase en ce qui concerne les grandes orientations et les moyens à mettre en place ? Les deux parties sont condamnées à agir main dans la main.