En dépit des nouveaux obstacles, ce dispositif offrira aussi d’importantes opportunités au Maroc. Dans sa livraison du jour, L’Economiste s’intéresse aux nouveaux défis liés aux échanges commerciaux du Maroc avec l’Union européenne et indique que de nouveaux obstacles se dressent sur le chemin. Le journal rapporte ainsi que la Commission européenne s’apprête à rendre public le nouveau mécanisme d’ajustement de l'empreinte carbone aux frontières de l’Europe en juin prochain.
Ce mécanisme analyse l’éventualité d’appliquer sur les produits importés en dehors de l’UE, la tarification carbone en vigueur sur les mêmes produits européens, intensifs en émissions de gaz à effet de serre. Il faut souligner que cela va se traduire par des taxes supplémentaires aux produits en provenance de l’étranger. On apprend ainsi que le but recherché est de réduire les fuites d'empreinte carbone consécutives à des divergences dans l’application de l’Accord de Paris, selon les régions du monde.
Selon L’Economiste, le Maroc sera directement impliqué par ce nouveau mécanisme, d’autant plus que l’UE constitue un grand marché stratégique pour les produits marocains. Ce marché représente plus de 60% des échanges commerciaux de Rabat avec l’extérieur. Le quotidien fait remarquer aussi que si ce dossier n’est pas bien préparé à l’avance, l’impact pourrait être fatal sur de nombreux secteurs.
Les secteurs les plus directement concernés sont l’électricité, l’automobile, la parachimie et les fertilisants. Sans oublier que l’industrie agroalimentaire et le textile pourraient, dans un second temps, être eux aussi touchés. Toutefois, même si ce nouveau dispositif comporte des obstacles, il offre aussi d’importantes opportunités au Maroc pour se positionner comme un partenaire stratégique de l’UE, estime le quotidien, ajoutant qu'à Rabat, le ministère des Affaires étrangères prépare depuis 2020 "un nouveau partenariat vert" entre le Royaume et l’UE.
Pour s'y préparer, plusieurs pistes de réflexions sont en cours, et des membres de think tank y travaillent actuellement. Selon L'Économiste, l’objectif est de mieux appréhender les impacts de ce nouveau mécanisme d’ajustement et d’anticiper les réponses que pourrait apporter le Maroc, qui seraient à même préserver sa compétitivité et de saisir les opportunités offertes par ce nouveau pacte avec l’UE.