Voilà l’Observatoire Inforisk de l’entreprise qui nous revient avec l'une de ses études originales dont il a le secret. Celle ci se focalise «sur les femmes dirigeantes qui ont un poste décisionnel ultime et qui sont également actionnaires de leurs entreprises», explique Amine Diouri, responsable des études PME au sein de l’Observatoire inforisk, dans les colonnes de L’Economiste qui publie la synthèse de ce travail de recherche dans son édition du 8 mai.
Le principal constat de ce sondage mené auprès de 2.304 entreprises sur un échantillon de 3.150 sociétés répertoriées est sans appel: «Les entreprises dirigées par les femmes sont aussi performantes que celles pilotées par leurs homologues masculins». Elles ont même amélioré de 17% en moyenne leur chiffre d’affaires, en 2013, contre 4% pour les hommes.
Néanmoins, si les femmes semblent plus douées pour faire grandir leurs entreprises, celles-ci restent moins profitables: les sociétés tenues par ces messieurs affichaient une marge nette (toujours en 2013) de 5%, alors que chez les femmes celles-ci ne dépassent pas les 3,6%. L'une des explications à cet écart dans la rentabilité pourrait s’expliquer par le fait que les patronnes sont plus généreuses avec leurs collaborateurs. «Rapportée au chiffre d’affaires, la masse salariale dans les entreprises dirigées par des femmes est de 5,7 points au dessus du niveau observé dans les sociétés gérées par des hommes», constate l’expert d’Inforisk.
L’Economiste relève néanmoins que les femmes, quand elles n’ont pas les rênes de leurs propres entreprises, éprouvent beaucoup de difficulté à accéder aux postes de décisions… tellement les clichés ont la peau dure. Et pour illustrer la puissance de ce plafond de verre, le quotidien donne l’exemple du secteur public en se référant à un rapport du CESE traitant de la parité: «Sur 300 nominations aux hautes fonctions, en 2013, seulement 38 femmes ont été choisies». C’est dire qu’il faut encore beaucoup d’effort pour faire évoluer les mentalités!