Pour le FMI, le Maroc peut espérer, pour la première fois, une stabilisation, voire même une légère décrue du poids de la dette du Trésor par rapport au PIB. Cette conclusion est faite par Nicolas Blancher, chef de la consultation de la mission du FMI pour le Maroc, cité par L’Économiste dans son édition du 19 mars. L’assainissement des finances publiques devrait se poursuivre. En parallèle, les prévisions sont très bonnes pour la conjoncture économique. La croissance du PIB devrait se stabiliser, pour les trois prochaines années, autour de 4 à 5%, sauf mauvaises nouvelles du côté des marchés internationaux, comme dans le cas du pétrole.
Cela dit, même avec ces niveaux de croissance, il sera difficile d’absorber tout le chômage, spécialement celui qui touche les jeunes. Un problème qui devient structurel au Maroc et qu’aucun gouvernement n’a pu résoudre.Les responsables du FMI listent aussi quelques points qui devront être réglés, notamment l’environnement des affaires, l’administration, l’éducation ou encore le soutien à la PME. Le FMI conseille au Maroc d’entamer une réforme complète de l’ensemble des secteurs. Pour les banques, l’institution de Washington indique qu’il faut surveiller étroitement les actifs détenus en Afrique subsaharienne. Le quotidien rappelle aussi que Bank Al-Maghrib a un droit de regard sur toute l’activité et impose une syndication aux établissements quand l’opération dépasse 500 millions de dirhams.
Par ailleurs, le FMI exprime sa satisfaction après l’élargissement des bandes de fluctuations du dirham. Il ne s'agit cependant là que du début d’un processus plus profond.