L'idée est encore fortement ancrée selon une directrice des opérations chez Rekrute.com, citée dans L'Économiste du 16 mars : "Les DRH s'accordent à dire que les femmes sont plus craintives". Face aux stéréotypes, plusieurs pistes pour promouvoir l'accès des femmes à des postes à responsabilité ont été émises lors de la cinquième rencontre annuelle des conseillères du Commerce extérieur de la France, un événement que le quotidien a couvert. Le tout dans un contexte peu engageant, comme le rappelle le quotidien: selon les dernières statistiques du Conseil économique, social et environnemental, seuls 12% des postes de direction sont occupés par des femmes. Et le taux d'activité des femmes connaît même une baisse sur la dernière décennie.
Mettre fin aux idées reçues, combattre l'humour sexiste en entreprise, cela commence, selon plusieurs intervenantes, dès l'enfance. Mais pour ne pas perdre de temps, en parallèle de mesures éducatives et de plaidoyers, Charles Fries, ambassadeur de France au Maroc, a invité de son côté à l'instauration de quotas en entreprise. Et de rappeler l'exemple français : depuis 2011, une loi impose un quota de 40% de femmes dans les conseils d'administrations des grandes et moyennes entreprises.
Pour conclure, L'Économiste rappelle le risque couru si la place offerte aux femmes n'est pas élargie: un exode des compétences. Une sorte de fuite des cerveaux féminins. Le cabinet Boston Consulting Group a récemment publié un rapport et révélé ce chiffre: 65% des Marocaines sont prêtes à travailler à l'étranger. Sans compter qu'une meilleure participation des femmes permet souvent une croissance plus soutenue du PIB, toujours selon la directrice de Rekrute.com.