L’encours de la dette bancaire des ménages a progressé de 6,1% en 2018 contre 4,4% en 2017. C’est le constat de Bank Al-Maghrib dans sa 14ème enquête réalisée auprès de 11 banques et de 10 sociétés de crédit à la consommation, enquête dont les résultats ont été dévoilés, le 22 juillet, dans le rapport sur la supervision bancaire. Résultat: l’encours de la dette bancaire des ménages s’est établi à 342 milliards de dirhams, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 24 juillet, précisant qu’il a atteint 31% du Produit intérieur brut (PIB), en hausse d’un point par rapport à l’an passé.
Dans le classement des recours des ménages, on trouve en haut du podium le financement de l’habitat qui s’élève à 219 milliards de dirhams. Mais la production de crédits à l’habitat est toujours en régression: -3%, s’approchant des 27,3 milliards de dirhams. L’explication? Le repli de 10% des prêts encouragés par l’Etat, à ajouter à l’augmentation de 2% des prêts libres. En revanche, le montant moyen de crédit reste le même que l’an passé, soit 398.000 de dirhams. Autre enseignement de ladite enquête: le taux d’intérêt moyen appliqué au crédit à l’habitat, qui s’est fixé à 4,93%.
Bank Al-Maghrib a également dressé un portrait des ménages ayant pris un crédit à l’habitat. Qui sont-ils? 65 % d’entre eux sont âgés de plus de 40 ans, 23% ont des revenus compris entre 4.000 et 6.000 dirhams, 40% habitent la région Casablanca-Settat contre 19% Rabat-Salé-Kénitra, et 81% sont des salariés ou fonctionnaires. Et le journal de faire remarquer que la part des artisans et commerçants a reculé d’un point par rapport à 2017, passant ainsi de 14 à 13% en 2018.