Des créances de plus en plus en souffrance

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Revue de presseKiosque360. Les clients continuent d'avoir des difficultés à rembourser leurs crédits. Sociétés financières et non financières, mais également les ménages sont touchés par le phénomène.

Le 02/03/2015 à 06h37

"L’hémorragie des créances en souffrance se poursuit" et continue de couter cher aux banques commerciales marocaines. C’est ce qu’on peut lire dans le supplément économique du quotidien Le Matin de ce lundi 2 mars. Les défaillances temporaires de la clientèle sont chiffrées à fin janvier à 52,13 milliards de dirhams, en hausse de 16,7% sur un an. Entre janvier 2014 et janvier 2015, la part des créances déclassées est passée de 5,8% à 6,8% soit près de 7,6 milliards de dirhams de plus.

Sociétés financières, non financières et ménages, toutes les catégories de clients sont touchées par le phénomène des défauts de remboursement. Etonnamment, les sociétés financières connaîtraient la détérioration la plus rapide, même si le cumul des crédits qui leur sont accordés reste marginal. En une année, leurs créances déclassées ont progressé de 43%. Néanmoins, il faut noter que les sociétés financières recourent directement aux marchés de la dette obligataire et le plus souvent, chacune d’elle est financée directement par sa maison-mère qui est généralement une banque. Il faudrait peut-être voir quel est l’impact sur les autres créanciers non bancaire de ce nouveau phénomène.

Concernant les sociétés non financières, la croissance est nettement moins rapide avec un taux de progression de 14,6%. Mais les sociétés non financières sont justement les plus gros clients du système bancaire. Une croissance à deux chiffres des défauts de remboursement a donc de quoi inquiéter. Et c’est essentiellement ce qui explique l’évolution rapide de ces créances. Evidemment, tous les regards sont tournés vers le secteur immobilier qui a bénéficié des rééchelonnements à répétition, mais ce n’est certainement pas le seul. Du côté des ménages également, rien ne va plus. Puisque les créances en souffrances ont augmenté de 17,9% en une année. Est-ce lié à la situation de l’emploi qui s’est également détérioré d’après les derniers chiffres du HCP. On ne saurait l’écarter.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 02/03/2015 à 06h37