Si le Maroc ne patauge pas encore dans les méandres de la crise économique, cela risque de ne pas durer. Le système bancaire se prémunit ainsi plus que jamais contre l'éventualité d'aléas économiques. Pour cela, un fonds de garantie de dédommagements a été mis en place et ressort, actuellement, à 18 milliards de dirhams. Bien peu, en réalité. Car ce montant n’équivaut qu’à 3% des dépôts éligibles. C’est ce que rapporte L’Économiste dans son édition de ce vendredi 31 juillet. Cela dit, ce fonds a atteint un plafond de remboursements d'un montant de 800.000 dirhams pour les banques en situation de faillite. Le fonds pourrait même recourir à des souscriptions supplémentaires ou encore lever des capitaux si les montants des ressources devaient ressortir insuffisants.
L’Économiste révèle que ce coussin de sécurité constitué en 1996 sera dorénavant géré par la société marocaine de gestion des fonds de garantie de dépôts bancaires (SGFG), créée au premier trimestre de cette année. Jusque-là, il était sous le giron de Bank Al-Maghrib.
Pour fructifier ses ressources, ce fonds devrait investir 80% de ses ressources dans des actifs liquides garantis par l’État. Le reste sera investi dans des OPCVM.
Cité par L’Économiste, la direction de supervision bancaire de l’institution d’émission avoue que «l’existence de ce fonds permet de ne pas faire appel aux ressources budgétaires en cas de difficultés». Cela étant, le système de taxation de ce fonds de garantie est jugé inadéquat. La Banque centrale appelle à ce que les bénéfices réalisés par ce fonds soient exonérés ou, au moins, bénéficient d’un système de taxation préférentielle.
Par Mouna Qacimi
Le 31/07/2015 à 02h07