Il ne fait aucun doute que la commande publique est une véritable aubaine pour les PME qui arrivent à s’y positionner. Cependant, par le passé, cela se transformait assez souvent en cauchemar, en raison des délais de paiement trop longs.
Dans son édition du lundi 26 mars, L’Economiste affirme que ce sera bientôt de l’histoire ancienne, le trésorier général du royaume, Nourredine Bensouda, confirmant que la situation sur ce dossier est revenue à «la normale». La même source ajoute que, actuellement, les délais de paiement des marchés sont de 55 jours, y compris chez les collectivités locales. Cette amélioration, explique le responsable cité par le quotidien, serait imputable aux efforts déployés au niveau des délais d’ordonnancement. De 140 jours, ils auraient été ramenés à 51 jours, sachant que, par le passé, ils pouvaient même atteindre les 200 jours.
Le quotidien ajoute que la Trésorerie générale du royaume a récemment convenu, avec le patronat marocain, de revoir en profondeur le processus de commande publique, avec l'objectif d’éviter que la commande publique, qui doit en principe soutenir les PME, ne soit une cause à leur mortalité. A ce niveau, des dysfonctionnements ont déjà été relevés. Par exemple, lorsqu’une entreprise achève un projet, «elle éprouve toutes les peines du monde à le faire constater par le commanditaire», peut-on lire sur le journal. En cause, des procédures administratives compliquées pour prouver la constatation. C’est l’un des volets sur lesquels des efforts particuliers sont déployés actuellement. Il en est de même des dates de constation de la remise des projets. Tout cela est de nature à rallonger, de manière insoupçonnée, les délais de paiement dans le cadre des marchés publics. C’est pourquoi une refonte de ces processus est à prévoir dans le cadre de la réforme des délais de paiement. Du moins si l’on se fie à la volonté du Trésorier générale du royaume, cité par l’Economiste.