Délais de paiement: encore de l’espoir pour les opérateurs

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Revue de presseKiosque360. Les opérateurs anticipent une amélioration dans le secteur public. Il n’empêche que les grandes entreprises respectent les délais, mais à l'extérieur seulement.

Le 27/11/2019 à 21h38

Le constat est sans appel. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte les propos Mehdi Arifi, directeur général Assurance-crédit du Maghreb à Coface qui, sur la situation des délais de paiement au Maroc, soutient qu«on y est payeurs à l'extérieur, mais mauvais à l'intérieur». Il faut dire, comme le précise le journal, que «les grandes entreprises respectent les délais vis-à-vis de leurs fournisseurs à l'étranger mais n'hésitent pas à les retarder à l'intérieur avec une moyenne incluant les délais contractuels et les retards de 185,9 jours». Ce chiffre doit pousser à une «prise de conscience et d'équité de traitement des fournisseurs». D’autant plus que les retards de paiement sont à l'origine de faillites pour les très petites structures.

Le quotidien tempère, cependant, en parlant de perspectives favorables pour les établissements publics, avec l’anticipation d’une amélioration par les opérateurs suite à la mise en place de la plateforme sur les délais de paiement. D’après L’Economiste, «les opérateurs s'attendent aussi à une évolution positive des délais de paiement des entreprises privées, alors que la tendance reste stable pour les multinationales». Cela semble cohérent avec l'évolution de l'environnement économique. De plus, «la majorité des entreprises optent pour un accord à l'amiable en cas de retard de paiement». En face, 31,4% des fournisseurs estiment que l'arrêt des livraisons reste la mesure la plus efficace, alors que 9,7% recourent à un médiateur ou un assureur crédit et qu'autant optent pour une procédure judiciaire.

A noter que la majorité des entreprises (80%) n'appliquent pas les pénalités en cas de retard.

Par Rachid Al Arbi
Le 27/11/2019 à 21h38