Comme annoncé précédemment par Le360, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) vient de fixer de nouvelles modalités techniques et tarifaires pour l’offre de dégroupage de la boucle et de la sous boucle locales (réseau filaire en cuivre) de Maroc Télécom. L'opérateur historique a donc jusqu'au 20 janvier pour livrer une nouvelle offre selon les nouvelles règles fixées par le gendarme des télécoms. Dans son édition du 15 janvier, le quotidien les Éco - pourtant spécialisé en économie- estime à tort qu'il s'agit là d'un "report". Pis encore, le journal estime que cela "ne fera qu’ajourner la loi-cadre du secteur". Une loi qui, il faut le rappeler, n'est pas défendu comme il se doit par le ministre de tutelle, Mouay Hafid Elalamy qui chapeaute le secteur des nouvelles technologies et qui se trouve être l'actionnaire principal du quotidien Les Eco. Faut-il y voir une manière de se dédouaner pour le responsable gouvernemental?
En tout cas, l'article du quotidien est bourré d'approximations, voir de fausses informations. Le quotidien estime par exemple que la récente décision de l'ANRT "s’avère alors lourde en conséquences" et "met les autres opérateurs, Méditel et Inwi, devant un dilemme". "Vont-ils utiliser les infrastructures de Maroc Telecom et investir dans des câbles, des fibres ainsi que dans des tubes de protection, sachant que cette option peut être très couteuse et difficile à réaliser techniquement?", estime le quotidien.
Toujours d’après les Éco, les deux opérateurs se dirigeront probablement vers une solution «mix technique». Autrement dit, ils vont faire du cas par cas et recourront à la solution qu'ils jugeront la plus opportune à chaque moment. Par ailleurs, et en plus des opérateurs concernés directement par cette décision de l’ANRT, les entreprises qui opèrent dans la distribution des équipements filaires, des installateurs ainsi que celles spécialisées dans le BTP attendent la proposition de Maroc Telecom avec impatience. Et il y a bien de quoi: L'opérateur historique a toujours rechigné à faire une offre "cohérente" à ses concurrents de manière à les dissuader de recourir à ses installations. Sauf que là, il n'a plus vraiment le choix: l'ANRT se montre plus déterminée que jamais de forcer la main à l'opérateur historique pour en finir avec hégémonie sur le marché. Mais à voir le traitement réservé par une certaine presse à cette affaire, on pourrait se demander si le lobbying de Maroc Telecom n'a pas encore repris de plus belle pour entraver les efforts de l'agence de réglementation.