Dans son édition du 12 février, La Vie Eco consacre un papier au financement participatif, dit crowdfunding, en se basant sur une étude intitulée «La finance participative au service de l’éco-entreprenariat et de l’innovation écologique au sud de la Méditerranée». Une étude commandée par le programme Switchmed de l’Union européenne.
Le document traite de neuf pays de la région méditerranéenne, dont le Maroc. Il recense 2977 campagnes dont 2068 projets qui ont réussi à être financés par le crowdfunding pour un montant global de 110 millions d’euros. Mais le Maroc reste à la trâine.
Dans le royaume, sur la période 2009-2015, 274 campagnes, essentiellement pour le compte de particuliers et d’associations, ont été lancées. 126 d’entre elles ont pu être financées. En tout, 413.023 euros ont été collectés sur les différentes plateformes marocaines et surtout étrangères. Du côté des associations, près de 40 projets, principalement liés au social entrepreneurship et à l’humanitaire, ont atteint leur objectif de financement. En ce qui concerne les particuliers, près de 60% des fonds collectés pour leur compte l’ont été à travers des plateformes installées aux Etats-Unis.
Bien qu’il soit parmi les derniers de la région MENA à profiter de ce mode de financement, le Maroc est le pays qui compte le plus grand taux de fonds collectés en direction du secteur de l’éco-entreprenariat. Une donne qui ne devrait pas manquer de convaincre les autorités de faire évoluer la réglementation en faveur de ce mode de financement. Un rapport de la Banque mondiale évalue à 5 milliards de dollars le marché de crowdfunding de la zone MENA à l'horizon 2025.