Croisière: forte chute du trafic dans les ports marocains

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Malgré le fort intérêt accordé au développement de l'activité de croisière, le trafic enregistre une baisse sensible au terme des sept premiers mois de 2016. Seuls 162.859 croisiéristes ont ainsi visité le Maroc à fin juillet, soit 34% de moins qu'à la même période de 2015.

Le 19/09/2016 à 14h56

Le Maroc connaît en cette année 2016 une chute drastique du nombre de croisiéristes qui visitent le royaume. Selon les dernières statistiques disponibles auprès de l’Agence nationale des ports, les différents ports du Maroc ont accueilli durant les sept premiers mois de l’année 162.859 croisiéristes, soit 34% de moins qu’à la même période de 2016.

Cette situation est particulièrement problématique puisque cette baisse intervient dans un contexte où le trafic de croisière est considéré stratégique à la fois pour drainer un flux additionnel de touristes, mais aussi pour renforcer l’activité de certains ports importants du royaume.

Cet objectif semble donc loin d’être atteint, du moins cette année, puisque la baisse du trafic est constatée au niveau de tous les principaux ports connus pour accueillir régulièrement des bateaux de croisières. C’est le cas par exemple du port de Casablanca, qui attirent généralement le plus gros du trafic, et qui n’a enregistré cette année que 68.815 croisiéristes, soit 44% de moins qu’à fin juillet 2015.

Le port de Tanger-ville, qui affiche de grandes ambitions dans ce secteur, n’est pas mieux loti, avec une baisse de 9% du nombre de passagers de croisières à 60. 067 personnes. Idem pour Agadir qui n’en a attiré que 33.977 à fin juillet dernier au lieu de 51.255 sur la même période de 2015.

Malgré cette chute importante du trafic, il faudrait néanmoins attendre le bilan annuel de cette activité avant de tirer la sonnette d’alarme. Il est en effet connu dans le milieu du tourisme que le trafic de croisière n’évolue pas de manière linéaire durant l’année et qu’il peut arriver qu’une forte affluence soit enregistrée durant les derniers mois, ce qui permettrait de compenser la baisse enregistrée jusque-là.

Par Younès Tantaoui
Le 19/09/2016 à 14h56