Le Maroc a beau être très critique vis-à-vis du secrétaire général de l’ONU, il n’en demeure pas moins qu’il a su raison garder sur les questions qui touchent à l’intérêt général de la planète.
En effet, avec le ton durci qu’a adopté le royaume en annonçant qu’il réviserait sa collaboration avec la Minurso en particulier, et reverrait la présence de ses contiongents pour les missions de maintien de la paix dans le monde, on aurait été tenté d’y inclure d’autres volets de la coopération avec l’organisation internationale de manière à mettre davantage de pression sur Ban Ki-moon. Ces volets auraient ainsi pu inclure la COP 22 que le Maroc abritera en novembre prochain et dont les enjeux ne sont plus à démontrer.
Mais la voix de la sagesse a voulu que cet événement, d’une extrême importance pour l’avenir de la planète, ne soit pas intégré dans ce qu’on peut désormais appeler «la crise» entre le Maroc et le Secrétaire général de l’ONU. Crise due essentiellement à Ban Ki-Moon qui a manqué à la mission pour laquelle il est mandaté, en prenant ouvertement partie pour le Polisario et son sponsor algérien. Cet écart, sans précédent d'un secrétaire des Nations Unies, risque de transformer en poudrière une région où l'ONU est censée maintenir la paix.
Même après la publication du communiqué du ministère des Affaires étrangères, les préparatifs pour la COP 22 se poursuivent de manière normale. La Maroc a bien précisé les domaines où il réviserait ses positions et, à aucun moment, il n'a remis en cause l’implication du royaume dans la COP.
De sources bien informées, on apprend que le comité de pilotage et les différentes commissions qui en relèvent continuent d’étudier les offres de l’un des plus importants marchés lancés dans le cadre de la COP 22, celui relatif à l'aménagement du site devant abriter l'événement à Marrakech.
Alors que la rumeur de ces derniers jours voulait que le nom de l’adjudicataire final du marché soit annoncé le 15 mars (ce qui aurait d’ailleurs pu laisser croire que l’organisation de la COP 22 est remise en cause, vu qu’aucune annonce n’a été faite le 15 mars !), il est signalé qu’il faudra attendre encore quelques jours, vraisemblablement vers la fin de la semaine, le temps que la commission en charge de l’étude des offres ne finalise son travail.
Le processus d’attribution de l’autre marché dont la préselection est déjà faite, en l’occurrence celui du contrôle technique de l’aménagement, est également en cours. Du coup, pour l’heure, et malgré la tournure grave que prennent les choses après les déclarations «offensantes et outrageantes» du SG de l’ONU, le Maroc ne remet pas en cause son rôle dans la résolution des problèmes climatiques de la planète, en maintenant son engagement pour la COP.