Le Brent de la mer du Nord dépasse le seuil de 100 dollars le baril pour la première fois depuis 2014, le contrat pour livraison en avril gagnant 5,6% à 102,27 dollars, rapporte l’Agefi ce jeudi matin. Le contrat de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex s'adjuge 5,4%, à 97,09 dollars le baril.
Profitant également de l'afflux des investisseurs vers les actifs refuges, le cours de l'or s'envole de 1,66% pour évoluer au plus haut depuis janvier 2021.
Les Bourses européennes ont ouvert en nette baisse ce jeudi matin. A l'ouverture, Paris a dégringolé de 4,19%, Francfort de 4,39%, Londres de 2,55%. L'Eurostoxx 50, indice européen de référence, a chuté de 3,52%.
Lire aussi : Vladimir Poutine annonce une «opération militaire» en Ukraine
Le prix de l'aluminium a atteint quant à lui ce jeudi matin un nouveau record historique, à 3.382,50 dollars la tonne. «La hausse du prix de l'aluminium était prévisible une fois que la Russie a attaqué l'Ukraine», a déclaré à l'AFP Daniel Briesemann, analyste de la Commerzbank.
«Les acteurs du marché craignent clairement que l'approvisionnement en aluminium de la Russie ne soit affecté en cas de sanctions sévères de l'Occident et -probablement- de mesures de représailles de la part de la Russie.»
Cette situation accroît les risques pour une économie mondiale déjà confrontée à des problèmes d'approvisionnement et une inflation élevée. L'Europe devrait supporter le gros des répercussions économiques du conflit.
«Une situation qui paraissait incroyable à la plupart des investisseurs est en train de se produire», commente Slava Smolyaninov, responsable de la stratégie de BCS Global Markets à Moscou, cité par l’Agefi. «Il s'agit d'un changement complet. Nous sommes maintenant dans un monde différent», souligne-t-il.