Crédits immobiliers: hausse modérée des taux, mais un apport personnel conséquent

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Revue de presseL’effort de maîtrise de l’inflation au Maroc se ressent au niveau de la politique monétaire. Premier secteur à même d’en tirer profit, le crédit immobilier avec une hausse en vue de demande. Pour l’heure, la hausse des taux d’intérêt reste modérée, mais l’apport exigible est de plus en plus relevé. Une revue de presse des Inspirations Eco.

Le 08/08/2023 à 21h10

C’est le quotidien Les Inspirations Eco qui en fait part dans son édition du mercredi 9 août, citant le comparateur de crédits immobiliers en ligne Afdal.

Bien que l’inflation soit passée par là et que le taux directeur de Bank Al-Maghrib ait été revu à la hausse, les taux d’intérêts pratiqués par les banques restent modérés.

Ainsi, «les taux pour les prêts d’un montant inférieur à 250.000 dirhams ont été enregistrés à 4,20% sur une période de 7 ans, 4,50% sur 15 ans et 4,75% pour des durées supérieures à 25 ans. Pour les emprunts compris entre 500.000 et 800.000 dirhams, les taux ont été maintenus à 4,50% pour des prêts sur 15 ans, et à 4,75% pour des durées plus étendues», est-il indiqué.

Bien que ces taux soient restés stables depuis le mois de juin, ils demeurent susceptibles de fluctuer en fonction des conditions du marché. Un élément clé de l’évolution récente du marché immobilier réside dans l’augmentation de la demande de fonds propres pour les projets immobiliers.

«Alors que l’apport personnel requis était en moyenne de 15% du prix d’acquisition en 2022, il s’est élevé à 22% en 2023. Cette hausse substantielle pourrait influencer la dynamique du marché en limitant potentiellement l’accès à la propriété pour certains emprunteurs, qui devront peut-être revoir leur budget pour répondre à cette nouvelle exigence financière», explique le quotidien.

Cela étant, les efforts déployés par Bank Al-Maghrib pour contenir l’inflation semblent porter leurs fruits.

Il est attendu qu’ils ouvrent la voie à une stabilité prolongée de la politique monétaire, ce qui, à son tour, pourrait stimuler la demande dans le secteur immobilier.

La diminution de l’inflation, passant de 10,1% en février à 5,5% en juin en glissement annuel, suggère des perspectives de stabilité pour la politique monétaire à court terme. Une stabilité des taux d’intérêt en juillet par rapport au mois précédent est d’ailleurs observée.

«Une baisse de l’inflation peut être perçue comme un signal positif pour les emprunteurs et les investisseurs, car elle atténue le risque d’augmentation des coûts d’emprunt à l’avenir. À mesure que l’inflation revient à des niveaux plus normaux, les banques pourraient adopter une approche plus proactive pour attirer la demande», souligne Les Inspirations Eco.

Par Nabil Ouzzane
Le 08/08/2023 à 21h10