Les temps sont toujours aussi durs pour le secteur bancaire. Les dernières statistiques de la Banque centrale relatives aux crédits bancaires confirment la persistance du ralentissement qui touche le marché depuis plus d’un an.
En tout, à fin mai 2016, l’encours de l’ensemble des crédits bancaires s’établit à 772,07 milliards de DH, soit à peine 2,6% de plus qu’à la même période de 2015, et -1,6% comparativement à fin décembre dernier.
C’est dire que sur les cinq premiers mois de 2016, il y a eu plus d’échéances de crédits remboursées que de nouveaux financements accordés. Et encore, ces statistiques sont relevées à un moment où les impayés atteignent eux-mêmes des niveaux records.
A fin mai justement, l’encours des créances en souffrance était évalué à 61,3 milliards de DH, soit 4 milliards de DH de plus qu’à la fin de l’année dernière.
Pour les détails, il y a lieu de noter que c’est au niveau des crédits de trésorerie que le ralentissement se fait le plus sentir.
L’encours au niveau de cette catégorie de financement baisse de 2,1% comparativement à fin décembre 2015. Pour les crédits à l’équipement en revanche, les données de la Banque centrale font ressortir une légère amélioration au terme des cinq premiers mois de 2016, mais une amélioration qui ne permet pas encore à ce segment de retrouver un rythme de production semblable à la période d’avant crise.
Enfin, rien ne va plus pour les promoteurs immobiliers.
L’encours des crédits qui leur sont accordés a baissé de 21% en cinq mois, en raison principalement de la crise des ventes enregistrées sur certaines villes du royaume et qui n’encourage pas les banques à financer les promoteurs qui y opèrent. En revanche, pour ce qui est du crédit à l’habitat, il continue à évoluer à un rythme plutôt normal, avec une hausse de l’encours de plus de 5% entre mai 2015 et mai 2016.