Crédits bancaires: l’année démarre timidement

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Revue de presseKiosque360. Pour les deux premiers mois de l’année, les remboursements de crédit ont été plus élevés que les nouveaux prêts accordés aux entreprises.

Le 03/04/2017 à 23h54

La campagne 2017 démarre moins bien que les précédentes pour les banques, affirme L’Economiste dans son édition du 4 avril. Le quotidien explique en effet que, depuis le début de l’année, les remboursements de crédits sont plus importants, ce qui entraîne une baisse de 3% de l’encours à 794 milliards de dirhams à fin février. Ceci dit, cette forte baisse est biaisée par la variation des crédits à caractère financier. En les retraitant, la contreperformance n’est plus que de 0,9% à 691 milliards de dirhams.

Le total des crédits au secteur privé est en retrait de 1,1% à fin février, contre -0,2% à la même période en 2016 et -0,9% en 2015. Ce qui est problématique pour les banquiers, c’est le manque d’appétit des entreprises. Pour nombre d’entre elles, l’une des causes est l’allongement des délais de paiement, qui les empêche de se projeter sur un horizon long. D’un autre côté, beaucoup de sociétés vivent encore principalement des marchés publics et le retard dans la formation du gouvernement est pénalisant, notamment en ce qui concerne l’exécution des investissements.

Pour les banques, le moteur de la croissance, depuis quelques années, se situe dans les opérations avec les particuliers. La progression de l’encours des prêts est passée de 0,5% en janvier à 0,7% en février. Cela s’accompagne d’une décélération de la hausse des créances en souffrance. Celles-ci se chiffrent à 22,7 milliards de dirhams. Pour l’ensemble de la clientèle, le volume des crédits non performants atteint 62 milliards de dirhams, en hausse de 1,2% par rapport à fin 2016. Le renforcement du recouvrement et une analyse plus fine du risque crédit ont permis d’améliorer la qualité des portefeuilles depuis deux ans.

Par Fayçal Ismaili
Le 03/04/2017 à 23h54