Malgré les affres de la conjoncture, les créations d'entreprises sont restées dynamiques au premier semestre. Au total, 17.811 sociétés ont été créées entre janvier et juin, enregistrant une hausse de 6,9%, selon Inforisk. Les chiffres de la société de renseignement commercial tiennent compte, essentiellement, des entreprises à personne morale. Cette catégorie d'entreprise pourrait être appelée à rapidement augmenter à l'avenir, au vu du statut d'auto-entrepreneur.
Les entrepreneurs se lancent principalement dans le commerce, le BTP et les activités immobilières. Sur les six premiers mois de l'année, plus de deux nouvelles créations d'entreprises sur trois ont concerné le BTP, le commerce et la réparation automobile, l'immobilier et les services aux entreprises, souligne l'Economiste dans son édition du 21 juillet. Les créations s'améliorent dans ce secteur, même si l'on n'a pas encore retrouvé le pic des 3.300 créations dans le BTP enregistré en 2012, par exemple. C'est aussi dans ce secteur que la mortalité des entreprises est élevée. En revanche, les créations dans les activités financières, ainsi que dans l'hôtellerie et la restauration, se sont inscrites en recul de 6,6% et 2,7% au premier semestre.
La baisse, dans le premier secteur, n'est pas réellement une surprise puisque les créations ont évolué en dents de scie ces 6 dernières années. Par contre, dans l'hôtellerie et la restauration, le ralentissement de l'activité a freiné, ces dernières années, les nouvelles créations bien plus qu'ailleurs.
Ceci dit, dans les grandes villes comme Casablanca, les ouvertures de restaurants succèdent aux fermetures. L'activité touristique montre, par ailleurs, quelques signes d'amélioration depuis le second semestre 2015, amélioration qui s'est poursuivie durant les 6 premiers mois de 2016 avec une hausse de 3,4% des recettes de voyage, à 26 milliards de dirhams.
Ce regain ne profite cependant pas à tout le monde et pousse certains à retarder leur entrée sur le marché. De façon générale, un peu moins de la moitié des nouvelles entreprises ne franchira pas le cap des 5 ans, le taux de survie étant de 60%. Parmi les raisons invoquées, un capital très faible.
Dans le commerce, le chiffre d'affaires des TPE s'améliore mais affiche toujours une baisse à deux chiffres en 2013 et 2014.