Certains centres de visite technique s’apprêtent à vivre des moments difficiles. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que, «lorsqu’ils ont obtenu l’autorisation définitive d’exercer, le ministère du Transport leur a retourné, par erreur, la caution bancaire qu’ils avaient déposée lors de la soumission à l’appel à concurrence». Sauf que le ministère devait garder cette caution comme garantie pour obliger les nouveaux centres de visite technique à s’engager dans la certification ISO 17020 dans un délai de deux ans après la date d’ouverture.
S’étant rendu compte de l’erreur, le ministère a mis en demeure, par fax, les centres concernés, exigeant la restitution de la caution bancaire. Pire, «il vient de leur adresser un nouveau courrier, cette fois-ci par voie recommandée, leur accordant un délai de 15 jours pour déposer une caution bancaire». Passé cette échéance, leur autorisation d’exercer leur sera retirée. Un vent de panique souffle chez certains opérateurs, sachant que les banques ne peuvent fournir une caution pour des marchés ayant déjà été attribués.
L’Economiste soutient que les centres concernés par cette mise en demeure sont ceux qui ont été autorisés en 2014 et 2015 dans le cadre d’appels à concurrence controversés. Ils seraient environ 80. Aujourd’hui, ils tentent d’accorder leurs violons pour adopter une position commune et adresser un courrier conjoint au Centre national d’essais et d’homologation (CNEH) à l’origine de l’erreur.
Ceci étant, c’est le fait même de se faire certifier qui pose problème. D’autres assurent que cette certification ISO17020 est l’une des plus difficiles à obtenir, sans oublier qu’il faut y consacrer un budget conséquent. «Un montant qui dépasse la valeur de la caution».