Covid-19: les Français épargnent davantage face à la crise

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Revue de presseKiosque360. Dans un contexte de recul du moral des ménages suite aux craintes de hausse du chômage, les Français jugent qu'il est temps d'épargner. Ce qui risque de peser sur la reprise.

Le 25/02/2021 à 22h41

Le pessimisme est de mise chez les Français. Dans son édition du jour, Les Echos rapporte, se basant sur les statistiques de l'Insee, que la confiance des ménages dans la situation économique a perdu 1 point à 91 points en février, restant sous sa moyenne de longue période.

Il faut dire, comme le rappelle le quotidien français que les raisons de ne pas avoir le moral sont évidemment nombreuses (le couvre-feu national à 18 heures , la légère hausse des contaminations au Covid qui laisse planer le risque d'un troisième confinement …). Il assure que "la déprime risque d'avoir des conséquences sur l'activité" et donc sur la reprise de l'économie.

D'ailleurs, le journal avance que "la part des ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s'améliorer au cours des douze prochains mois est de nouveau en baisse". En cause, la crainte des Français vis-à-vis du chômage, en hausse en février avec une proportion de ménages indiquant avoir peur pour son emploi proche de son niveau historique de juin 2009.

Consommer, dans ces conditions, devient secondaire. Bien au contraire, "le solde d'opinion des ménages estimant qu'il est opportun d'épargner reste à son plus haut niveau historique". Les Echos soutient que les économistes de la Banque de France s'attendent à ce que le surcroît d'argent mis de côté par les Français en 2020 et 2021 atteigne les 200 milliards d'épargne en deux ans. "C'est autant de moins pour la consommation et donc de chiffre d'affaires pour les entreprises", estime-t-il.

Aujourd’hui, l'idée est de savoir comment utiliser cette épargne. Une épargne de 70% provient des 20% des ménages ayant les revenus les plus hauts. D'où la réflexion autour de la mise en place "d'une contribution exceptionnelle sur les revenus élevés d'une année mise en oeuvre une seule fois, d'une fiscalité inchangée et d'une initiative de plusieurs pays européens" . L'idée ne fait pas l'unanimité car elle "contribuera à accentuer l'épargne de précaution, ce qui déprimerait encore un peu plus la demande". De plus "cette taxe n'aurait donc pour seule conséquence que de faire baisser la capacité d'emprunt de l'Etat". 

Par Rachid Al Arbi
Le 25/02/2021 à 22h41