L’ampleur de l’impact de la crise sanitaire diffère selon la nature de l’activité de chaque entreprise ou établissement public (arrêt total, arrêt partiel, report dans le temps ou perte sèche, tensions de trésorerie, etc.).
Les cinq plus grosses pertes de chiffre d’affaires ont été enregistrées par Royal Air Maroc (environ 1 milliard de dirhams par mois), l’ONEE (442 millions de dirhams), l’ONDA (307 millions de dirhams), l’ONCF (280 millions de dirhams) et Autoroutes du Maroc (176 millions de dirhams).
Au total, le manque à gagner en chiffre d’affaires dans ces cinq entreprises s’élève à 2,26 milliards de dirhams par mois de confinement, soit plus de 6,7 milliards de dirhams depuis le début de l’état d’urgence sanitaire.
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D’autres EEP ont subi un impact relativement moins prononcé. Il s’agit de la SNRT, Soread 2M, Société de gestion du port de Tanger-ville, Marchica-Med, etc.
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Par ailleurs, le responsable de la DEPP a laissé entendre qu’au titre de la relance post-Covid-19, les besoins en appui financier exprimés par l’ensemble des EEP dépassent 16 milliards de dirhams, dont 10 milliards de dirhams à titre immédiat (garantie, subventions, capitaux, etc.).
Composé de 225 établissements publics, de 42 sociétés anonymes (participations directes du Trésor) et de 480 sociétés anonymes (à participations indirectes du Trésor), de 21 sociétés relevant des collectivités territoriales et de 21 autres organismes, le portefeuille public a généré en 2019 un chiffre d’affaires total de l’ordre de 238 milliards de dirhams.
Les chiffres de la DEPP arrêtés à fin 2019 font également état d’un total de 146.000 emplois, 69 milliards de dirhams d’investissements, 284 milliards de dirhams de dettes de financement, une part de 36% dans la capitalisation boursière et 18 milliards de dirhams au titre de la contribution au budget général de l’Etat.