C’est fin décembre prochain que le projet de construction par Cosumar de sa nouvelle usine en Arabie saoudite sera achevé. C’est ce que vient d’annoncer le top management du groupe sucrier en marge de la présentation de sa nouvelle identité visuelle. L’information est rapportée par l’Economiste dans son numéro du lundi 20 mai, expliquant que cette unité saoudienne lancée avec un partenaire local est le premier investissement du genre de Cosumar à l’international. En tout, ce sont 200 millions de dollars qui sont investis dans cette raffinerie de Yabu sur la côte ouest de l’Arabie saoudite qui vise une production de 850.000 tonnes de sucre blanc par an destinée à la fois au marché saoudien, mais aussi à aux clients de la région Mena.
Comme le rappelle le journal, la région du Moyen-Orient enregistre actuellement un déficit de 4 millions de tonnes de sucre par an. C’est ce qui rend cet investissement particulièrement opportun. D’autant plus que la nouvelle usine devrait alimenter le plus grand marché mondial du sucre et qui d’habitude en importe en grandes quantités.
En attendant, la publication rapporte que Cosumar fait déjà preuve d’une présence non négligeable sur les marchés internationaux, puisqu’en 2018 par exemple, le groupe sucrier avait déjà exporté quelque 350.000 tonnes de sucre, notamment vers la région Mena, la Turquie, l’Europe ou encore la Corée du sud et la Chine. Au total, ce sont déjà une quarantaine de pays qui sont fournis par Cosumar, représentant environ 25% du chiffre d’affaires global généré par le groupe.
Cette performance est notamment permise par la forte capacité de production au Maroc, qui dépasse 1,65 million de tonnes de sucre blanc par an, contre une demande domestique de 1,2 million de tonnes. Et ce n’est pas pour refroidir les ambitions du groupe sur le marché local puisqu’il continue d’investir dans le développement de la filière sucrière nationale qui, pour rappel, génère 5.000 emplois directs et indirects et assure des revenus à pas moins de 80.000 agriculteurs.