Mais que ce passe-t-il pour le poulet ? Après plusieurs mois de flambée, les prix se sont complétement effondrés depuis le mois de septembre dernier. De 15 DH à 16 DH le kilo à la sortie de la ferme durant l’été, le poulet se négocie aujourd’hui à 12 DH le kilo, soit 3 à 4 DH de perdu en un mois à peine.
Interrogé sur les raisons de cette chute brutale des prix, Youssef Alaoui, Président de la FISA (Fédération interprofessionnelle du secteur avicole) nous explique que le marché est actuellement en surproduction. «Ceci pousse les éleveurs à vendre leurs poulets à perte», déplore-t-il.
En fait, si le marché s’est retrouvé dans cette situation c’est en partie à cause de la grippe aviaire qui avait touché certaines fermes en début d’année. A ce moment-là, les prix avaient tellement flambé que les pouvoirs publics avaient encouragé le recours aux importations. Or, actuellement, le problème de la grippe étant dépassé, les poules malades ont retrouvé leur rythme de production normale.
On se retrouve donc avec deux fois plus de quantités sur le marché qui n’arrive plus du coup à absorber cet excédent.
«Le hic est que cette situation risque de perdurer au moins jusqu’au premier semestre 2017», s’inquiète Youssef Alaoui. Pour faire face à cette situation, la FISA a tenu une première réunion la semaine dernière pour discuter des moyens à mettre en place pour limiter la casse chez les fermiers.
Et à ce niveau, il existe aujourd’hui une unanimité sur le fait que seule une augmentation conséquente de la consommation permettrait de sauver la situation. C’est pourquoi un vaste plan de communication ciblant le consommateur devrait être mis en place incessamment.