Si le PIB non agricole parvient à maintenir son niveau de croissance (3,5% en 2015) grâce à la baisse des produits pétroliers, sa valeur ajoutée accuse, en revanche, une décélération (1,9% en 2015 contre 2,5% en 2014).
Dans son édition du jour, L’Economiste constate que «le secteur non agricole peine à devenir une véritable locomotive de l'économie». Le journal rapporte ainsi que «les performances, dans les nouveaux métiers mondiaux du Maroc, ne suffisent pas encore à tirer toutes les activités». Une convergence des différentes stratégies paraît ainsi indispensable.
Pour la CGEM, citée par L’Economiste, la stratégie doit être articulée «en termes de filières industrielles englobant non seulement les nouveaux métiers mondiaux du Maroc, mais également ceux qui constituent l’épine dorsale de son économie d’aujourd’hui».
Entre temps, la croissance de 4,5% demeure pour l’essentiel portée par l'agriculture. Sa valeur ajoutée s’est ainsi appréciée de 12,8%. Ceci étant, c’est la demande extérieure, redynamisée, qui a soutenu la croissance en 2015. «Les échanges extérieurs nets ont contribué pour 3,5 points à la croissance, contre seulement 1,2 point une année auparavant», indique le journal.
Compte tenu de la baisse des achats de pétrole, les importations se sont réduites de 3,1%. A cela s’ajoute la forte régression (-17,8%) des importations dans l'agriculture (-17,8), ainsi que celle de l'électricité (-16,2%).
Quant à la demande intérieure, principale source de croissance, elle s’essouffle. Son rythme de progression s'affaiblit, ne dépassant plus 1%. Elle représente une contribution d’à peine 1 point à la croissance, contre 1,3 en 2014.