Le ministre français des Affaires étrangères entamera dès ce lundi 26 février 2024 une visite officielle au Maroc. Stéphane Séjourné s’entretiendra en premier lieu avec Nasser Bourita, alors que tout porte à croire que ce déplacement aura aussi un caractère économique.
En effet, cette rencontre ressemble à une reprise des affaires, indique L’Économiste de ce lundi 26 février 2024.
Le Mouvement des entreprises de France international (MEDEF, le patronat français) a annoncé dans le même temps l’organisation, du samedi 24 février au 26 avril 2024, à Rabat et à Casablanca, d’une «mission économique du Club des chefs d’entreprises France-Maroc», conduite par Ross McInnes, président du conseil d’entreprises France-Maroc de Medef international, et par ailleurs président du conseil d’administration de Safran.
«Le Club des chefs d’entreprises France-Maroc (MEDEF International & CGEM) fait du made with Morocco son maître-mot», écrit le quotidien spécialisé.
Transition énergétique et écologique, sécurité alimentaire, réformes sociales, formation, emploi et développement du capital humain… Ces challenges offrent des opportunités prometteuses de coopération entre les deux pays.
«Dans ce contexte, les autorités marocaines aspirent à voir le secteur privé jouer un rôle moteur dans l’investissement. Le secteur privé français est tout particulièrement concerné», précise un communiqué du Medef, repris par le quotidien.
Les entreprises françaises sont implantées au Maroc à raison de 1.300 filiales, et emploient plus de 80.000 personnes: il s’agit là de la première destination des IDE français en Afrique.
Pour le Medef, «les entreprises françaises et marocaines ont constitué d’importantes chaînes de valeur partagées dans l’industrie et les services. Plus qu’un marché, le Maroc est un pays de co-production, de co-industrialisation et de de co-investissement pour les entreprises françaises».
Ce nouveau contexte invite donc, ajoute l’organisation patronale française, à consolider davantage et à rénover le partenariat économique entre le Maroc et la France, en transformant les défis en nouvelles opportunités.
Les contours d’un partenariat économique multiforme entre le Maroc et la France devront donc reposer sur une nouvelle vision partagée des chaînes de valeur, avec non seulement l’implication des grands groupes, mais aussi des PME et des start-ups, dans un nouvel état d’esprit basé sur la recherche de la co-compétitivité et la création de valeur par l’effet de levier, a aussi indiqué le Medef dans son communiqué.