«La concurrence a été malmenée en 2018. On avait besoin de réactiver le Conseil de la concurrence pour dire la loi et la raison et éviter que les entreprises soient exposées à la vindicte populaire», a souligné le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, dans une brève allocution prononcée à l’ouverture du CNE de la confédération patronale.
Guerraoui s’est longuement arrêté sur le rôle, la composition et les missions de cette instance dotée depuis 2014 de larges pouvoirs d’instruction. «La dynamisation du Conseil de la concurrence aura un impact certain sur l’attractivité et la promotion extérieur de notre pays», soutient Guerraoui.
Le président du Conseil de la concurrence a saisi l’occasion pour dresser un bilan d’étape depuis sa nomination à la tête de cette institution, le 17 novembre 2018.
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Voici le tableau de bord exposé par Driss Guerraoui:
- Le stock hérité de l’équipe précédente couvre 105 saisines dont 50 dossiers de concentration, 51 affaires contentieuses et quatre demandes d’avis.
- 80% des dossiers de ce stick ont été instruit et 11 dossiers sont en cours d’examen.
- Sur un total de 51 saisines à traiter, l’essentiel concerne des marchés publics (16 dossiers). Le reste couvre les secteurs de la gestion des services délégués, de l’énergie, des industries alimentaires, des services, du BTP, du Transport, des assurances, de la pêche maritime, des télécommunications et du commerce électronique.
- Les 4 demandes d’avis concernent la presse & édition, les modalités de fixation des prix de vente des médicaments, les modalités de fixation des prix de vente des dispositifs médicaux et, enfin, les honoraires des notaires.
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Drisse Guerraoui dévoile ensuite les chantiers à venir du Conseil de la concurrence.
- Etablir un baromètre national de la concurrence. L’objectif est de faire le suivi à partir d’indicateurs mesurables le degré de respect de la concurrence par les différents secteurs d’activités. L’idée d’une notation assortie d’un Prix de la concurrence n’est pas exclue.
- Réalisation d’un sondage d’opinion annuel sur les perceptions des agents économiques sur la situation de la concurrence.
- Création d’un Observatoire national des marchés, en charge de la veille juridique, économique et concurrentielle.
- Elaboration d’une stratégie de communication de grande masse pour vulgariser les questions de la concurrence auprès du grand public.