Déjà au terme du premier trimestre 2016, la facture énergétique affichait une baisse de 31,7% à 11,2 milliards DH (contre 16,3 milliards DH en 2015 et 26,2 milliards DH en 2014), dans le sillage de la baisse de 21% des achats de produits bruts (gas-oil et fuel-oil) à 4,6 milliards DH (contre 6 milliards en 2015 et 9,1 milliards en 2014.
Les chiffres de l’Office des Changes mis à jour à fin avril font état d’un retrait du gaz de pétrole et des acquisitions du gas-oil et fuel-oils respectivement de 21,5% et 6,1%.
Cette forte contraction s’explique aussi par l’arrêt de la raffinerie Samir, depuis le milieu de l’année 2015. Unique raffineur du Maroc, l’entreprise disposait d’une capacité de raffinage de 7 millions de tonnes par an et affichait, en 2014, un chiffre d’affaires de près de 45 milliards DH.
A fin avril 2016, le montant de la facture énergétique (soit 15,68 milliards DH) est presque identique à celui de la facture alimentaire. Cette dernière, en hausse de près de 4%, atteint 15,78 milliards DH), dopée par les achats de blé et de sucre.
Il faut noter qu’en dépit de cette réduction de la facture énergétique, le déficit de la balance commerciale se creuse un peu plus d’un mois à l’autre. Alors qu’il était de 5,5% à fin mars, il est passé à 6,1% à fin avril 2016, atteignant 52,5 milliards DH contre 49,5 milliards un an auparavant.
Résultat, le taux de couverture des importations par les exportations a fini par tomber sous la barre des 60%, un seuil maintenu depuis le début de l’année.
Cette situation se justifie par la contre-performance des ventes des phosphates et dérivés dont les revenus ont accusé une baisse de 6,6% ou -907 millions DH à 12,78 milliards DH au lieu de 13,69 milliards à la même période de l’année dernière.