La charge de compensation continue de décrocher, annonce L'Economiste dans son édition du 8 février. L'année 2016 s'est achevée sur un total en baisse de 9% à 10,4 milliards de dirhams. Mais la tendance pourrait s'inverser, cette année. Le rebond qui se dessine pour les cours du pétrole, dont dépendent ceux du gaz naturel, pourrait embraser la facture. Face aux incertitudes qui entourent ce marché, le projet de loi de Finances 2017 table sur un montant de subventions de 14 milliards de dirhams, dont 70% dédiés au gaz butane, soit 10 milliards de dirhams. Il s'agit de la totalité du soutien accordé en 2016.
Au total, le soutien au gaz butane a coûté 7 milliards de dirhams au lieu de 8,6 milliards une année auparavant. C'est l'effet prix qui explique ce recul puisque la consommation a marqué une progression de 4,7%. Selon le dernier rapport de la caisse de compensation, les prix de reprise du gaz butane avaient enregistré un plongeon de 24% sur le premier semestre 2016 pour s'apprécier de 4% lors du second semestre. Une hausse liée à la légère augmentation du prix du baril amorcée en juin 2016. Or, le gaz butane concentre 20% de la consommation des produits pétroliers, en raison de son utilisation par les ménages et le secteur agricole. En effet, 59% de ce produit sont consommés par les ménages et 39% par l'agriculture. Il est notamment utilisé dans le secteur agricole pour le pompage d'eau, et pour le chauffage dans l'élevage avicole et les cultures sous serre.
En 2016, la consommation de gaz butane s'est élevée à près de 2,3 millions de tonnes contre 2,1 millions de tonnes en 2015.
