Même mordant, mêmes ambitions, et pourtant. Les partis politiques engagés dans la course électorale n’en ont pas pour autant les mêmes moyens financiers. Une donne qui, selon Aujourd’hui le Maroc qui consacre, dans son édition du 26 août, un article à ce sujet, ne manquera pas d’influencer le résultat du scrutin du 4 septembre.
Parmi les mastodontes (aussi bien en termes de budget qu’en termes de poids politique): le PJD et le PAM, qui disposent tous deux de 30 millions de DH pour financer leurs campagnes respectives. Selon Ylias El Omari, qui privilégie la transparence, «un tiers de cette somme» proviendrait des aides fournies par l’Etat. Le PJD, de son côté, préfère justifier cette somme par une explication assez sommaire, affirmant que «la plupart des personnes impliquées dans la campagne sont des bénévoles, ce qui réduit significativement les dépenses du parti». Les élus PJD estiment que l’essentiel sera investi dans la logistique de la campagne, tandis que 1,3 million de DH seront investis dans le volet informationnel.
Troisième sur le podium budgétaire, l’Istiqlal, sans surprise, qui compte 21,5 millions de DH au cours de cette double campagne électorale. Dans cette enveloppe: 7 millions de DH provenant des aides de l’Etat contre 14,5 millions de DH issus des fonds propres du parti. Un budget réparti comme suit: 18 millions de DH d’aides directes aux candidats et 3,5 millions de DH d’aide logistique.
Aux antipodes de ces budgets faramineux, le Mouvement Populaire (MP), qui ne compte pas dépenser un seul DH de ces fonds propres mais utiliser uniquement le budget de l’Etat, à savoir une avance de 30% qui équivaut à 3,5 millions, soit 10 fois moins que le PJD.L’Union Constitutionnelle (UC), quant à elle, compte dépenser un budget maximal avoisinant les 6 millions de DH, tandis que le RNI disposerait de 12 millions de DH et l’USFP de 11,5 millions, dont 6 millions attribués par l’Etat.Toujours dans l’esbroufe, le PPS, lui, insinue avoir dépensé près de 30 millions de DH. En 2009, le parti a dépensé 15 millions de DH pour les élections et assure que son budget a doublé depuis, tout comme sa couverture.
