Dans le monde des commerçants et des franchisés, la seule tendance en vogue actuellement est la fermeture. L’alerte est donnée par le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 15 mars. «Depuis plusieurs mois, les fermetures et les faillites se succèdent dans l’ensemble des grandes villes (Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Agadir). Si ces villes sont les plus exposées aux dépôts de bilan, c’est parce qu’elles accueillent le plus d’enseignes et de marques compte tenu de leur attractivité commerciale, économique ou touristique», lit-on.
Uniquement pour la région de Casablanca, on compte entre 16.000 et 20.000 fermetures de commerces dans la restauration, le fast food, le prêt-à-porter, les cosmétiques, les accessoires et le fitness, souligne le quotidien, citant Mohamed El Fane, président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF).
Les raison sont nombreuses: la baisse du chiffre d’affaires, la conjoncture et le marasme économique, l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat, mais aussi la pression fiscale, les droits de douane, les perturbations au niveau des circuits d’approvisionnement, l’augmentation des charges et des coûts opérationnels…
«A tous ces facteurs défavorables viennent s’ajouter l’informel et la prolifération de plateformes e-commerce, des marketplaces, des sites marchands, des boutiques en ligne qui mettent à mal la rentabilité du commerce organisé», lit-on. Au final, aucune enseigne n’a été épargnée ou toutes ont dû réduire ou fermer 5 à 6% de son réseau de magasins.
Si les franchises sont les plus exposées aux fermetures, c’est aussi à cause des prix des loyers «excessifs» pratiqués dans les grandes villes, les malls et les shopping centers et en raison des redevances et royalties versées à la master franchise.
«Nous redoutons le pire dans les mois prochains, car si la situation actuelle de méventes perdure, le risque est d’aller vers 10 à 15% voire plus de fermetures de magasins dans le secteur des franchises», alerte le président de la FMF, cité par L’Economiste.