L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a publié ce mois deux rapports majeurs: l’un sur les tendances commerciales mondiales de 2025, l’autre sur les perspectives du commerce des marchandises et l’impact des droits de douane. Le Royaume y est mis en avant pour son rôle actif et son influence positive au sein du système commercial multilatéral, grâce à des initiatives concrètes et à sa position historique dans l’organisation, écrit le quotidien L’Économiste dans son édition du lundi 25 août.
Le Maroc reste un acteur clé de l’OMC depuis la signature de l’Accord de Marrakech en 1994, qui a conduit à la création de l’organisation. Lors de l’examen de sa politique commerciale en 2024, le pays a été salué pour sa participation dynamique aux débats de l’OMC, notamment sur des sujets tels que la pollution plastique, la durabilité environnementale, l’investissement, le soutien aux petites entreprises et le commerce des services.
Le rapport annuel cite une initiative marocaine emblématique, à savoir la coopérative «Doum for Women» à Marrakech. Cette structure emploie plus de 250 femmes rurales, leur permettant de gagner en indépendance financière grâce à la production d’articles artisanaux écologiques destinés aux marchés internationaux. Une illustration concrète de la manière dont le commerce peut devenir un moteur de développement local et d’autonomisation féminine.
Le Royaume a également été choisi pour une série de vidéos intitulée «Tracing the Spirit of Marrakesh», mettant en lumière des réussites inspirantes dans le commerce. Ce coup de projecteur confirme l’importance continue du Maroc dans l’histoire et le rayonnement de l’OMC.
«Malgré un contexte mondial incertain, l’OMC continue de placer les économies en développement, comme le Maroc, au cœur de son programme, via des initiatives de renforcement des capacités et de facilitation de l’investissement», souligne L’Économiste. Les succès marocains, notamment dans l’artisanat et l’autonomisation des femmes, sont en parfaite adéquation avec ces priorités.
Les rapports soulignent également les tendances mondiales. La croissance du commerce de marchandises en Afrique a été la plus faible hors Europe en 2024. Pour le Maroc, cela souligne l’urgence de diversifier ses marchés et de renforcer sa compétitivité régionale. L’OMC propose des outils et des formations pour accompagner les économies émergentes, offrant au Royaume une opportunité d’accélérer sa montée en puissance commerciale.
«Plusieurs dispositifs de l’OMC concernent directement le Maroc», note le quotidien: l’initiative «Aide pour le commerce», le Fonds pour les femmes exportatrices dans l’économie numérique et des programmes de formation pour les fonctionnaires.
La mise en place de nouvelles réglementations sur le commerce numérique pourrait réduire les coûts commerciaux mondiaux de plus de 125 milliards de dollars par an. Le maintien du moratoire sur les droits de douane liés aux transmissions électroniques jusqu’en 2026 est aussi une bonne nouvelle pour l’économie numérique marocaine. Par ailleurs, le nouvel Accord sur la facilitation de l’investissement pour le développement (IFD), soutenu par près de 90 pays en développement, vise à attirer davantage d’investissements étrangers pour soutenir le développement durable.








