Selon La Vie Éco, la publication de ce rapport intervient alors que la zone d’activités Tanger Med a communiqué son bilan au titre de l’exercice 2020, une année particulièrement marquée par une forte résilience face à la crise sanitaire. Preuves à l’appui, l’hebdomadaire liste une centaine de nouveaux projets industriels qui ont été déployés au cours de l’année précédente, soit des investissements privés de l’ordre de 2,6 milliards de dirhams. Pour les six zones d’activités industrielles, le taux de croissance enregistré se situe entre 5 et 10% en termes de production. Partant de ce constat, l’Institut marocain d’intelligence stratégique (IMIS) propose une vision de développement pour la ville.
Dans son rapport, le think tank marocain propose ainsi de déployer une couche d’infrastructures immatérielles destinées à faire de Tanger un “port franc numérique”, au croisement des flux d’échanges physiques et numériques mondiaux. L’IMIS appelle également à la mise en place d’une stratégie disruptive reposant sur des synergies innovantes qui pourraient être réalisées entre trois pôles d’excellence: un pôle logistique et industriel existant à consolider, un pôle numérique à développer et un pôle financier de nouvelle génération à construire autour d’une bourse panafricaine d’échange de matières premières “Tanger-Nador Commodity Exchange.”
Toujours selon le think tank marocain, la technologie de la chaîne de blocs sert de lien entre ces trois pôles à travers un développement des “smart contracts”, en vue d’optimiser la chaîne logistique et l’adossement de la bourse d’échanges sur des crypto-actifs adossés aux matières premières échangées. Les auteurs du rapport précisent, en outre, que la mise en œuvre de cette stratégie nécessite d’investir dans la constitution d’un écosystème d’innovation autour de la chaîne de blocs. Cela passe également en s’appuyant sur la technopole émergente de Tanger Tech et sur le réseau d’institutions de recherche existantes dans la région.