L’Economiste affirme, dans sa livraison de ce 20 juin, que l’année 2016 n’a pas été une bonne année pour l’industrie du cinéma, la fréquentation des salles ayant connu une baisse de 17%. Cette situation a eu un impact direct sur les recettes de ce secteur qui sont passées de 74,5 millions de DH en 2015 à 61,5 millions en 2016. La majeure partie des indicateurs est en repli. S’agit-il d’un désamour du public pour les salles de cinéma? C'est la question que pose le journal qui remet le business model du secteur en question.
Il faut savoir que la seule formule qui marche dans ce secteur, aujourd’hui, est celle des salles multiplexes, puisque Mégarama et Imax s’adjugent 75% des parts de marché, selon les derniers chiffres du Centre cinématographique marocain (CCM). Décortiquant leurs stratégies, le quotidien fait remarquer que ces deux opérateurs misent sur une large programmation répondant à tous les goûts, des cafés/restaurants à proximité, des parkings... Les salles classiques, de leur côté, broient le noir.
Les salles enregistrent 5 à 6% de taux de remplissage, croit savoir L’Economiste qui ajoute que l’Etat continue néanmoins de soutenir financièrement la création et la rénovation des salles. D’ailleurs, l’année dernière, 3 salles à Marrakech, Rabat et Casablanca ont bénéficié de fonds d’aide à la numérisation et la rénovation, soit un montant global estimé à 4,8 millions de DH. Le quotidien explique que la plupart des anciennes salles de cinéma de la capitale économique sont pénalisées par leur emplacement en plein centre-ville et par une programmation limitée, sans parler de la faible qualité son/image.
Selon L’Economiste, pour drainer plus de flux dans les salles classiques, certains opérateurs commencent à diversifier leur programmation, grâce à des partenariats tissés avec des opérateurs étrangers, notamment français.