Le droit antidumping définitif de 25% sur le contreplaqué originaire de Chine sera-t-il reconduit? Dans son édition du jour, L’Economiste avance que ce sera le cas, puisqu’une enquête pour le réexamen de ce droit antidumping vient d'être lancée suite à la requête déposée par Cema Bois de l'Atlas. Pour l'entreprise, «l'abolition de cette mesure pourrait entraîner un dommage important à l’industrie nationale puisqu'elle se traduirait par la reprise des importations en dumping de ce produit».
Il s’agit concrètement de contreplaqué constitué de feuilles de bois dont l’épaisseur n’excède pas 6 mm chacune, en okoumé ou en bois divers. Il est particulièrement utilisé dans le bâtiment (menuiserie extérieure, charpenterie, planchéiage, fabrication de volets ou de balustrades, isolation des sous-sols et lambrissage).
Depuis l’instauration de la mesure de défense commerciale, la situation économique de la société s'est plus ou moins améliorée, dans une conjoncture où la consommation de contreplaqué a baissé de 40%, compte tenu du développement d’importations déclarées sous d’autres nomenclatures douanières afin de contourner les droits antidumping. C’est d’ailleurs ce qui a obligé la société à s'adapter à la détérioration des conditions du marché par la réduction de sa production et sa capacité de production, ainsi que de ses emplois. D’où un impact important sur sa rentabilité qui a atteint des niveaux très faibles, voire négatifs au cours de la période 2013-2016.
Aujourd’hui, Cema Bois de l'Atlas estime importante la probabilité de reprise du dommage. Elle évoque un niveau de sous-cotation qui pourrait mettre en péril la rentabilité de l’industrie nationale. Et pour cause. Les importations en provenance de Chine sont vendues au Maroc à un prix inférieur de 82% au prix de vente de Cema Bois de l'Atlas. De plus, les capacités de production, en Chine, sont en constante augmentation.