Le projet a reçu l'aval de 42 conseillers et a été rejeté par 22 autres, alors que quatre membres se sont abstenus. La même Chambre avait plutôt dans la journée approuvé la première partie du PLF 2019, par 45 voix pour contre 24 et quatre abstentions.
Les groupes pro-gouvernement ont affirmé à cette occasion que le projet de loi de finances vient couronner les efforts déployés par le gouvernement, notamment en vue de maîtriser les dépenses et le taux de déficit et pour assurer la continuité des grands chantiers. Ils se sont aussi félicités de la portée sociale du PLF, citant entre autres l'adoption d'une série de mesures incitatives dans le domaine social, l'appui apporté à l'entreprise privée dans une logique de promotion de l'emploi ainsi qu'aux personnes à besoins spécifiques.
Les groupes d'opposition ont de leur côté déploré que le texte soit "une simple reproduction des précédentes lois de finances du point de vue tant de la structure que du contenu", tout en s'interrogeant sur la dimension sociale du projet comme le présente l'exécutif.
"Le projet ne répond pas aux attentes des citoyens et aux besoins de la société, ni à la nécessité d'alléger le fardeau fiscal ou de soutenir l'économie nationale", ont-ils estimé, regrettant à ce propos le manque d'interaction du gouvernement avec les propositions d’amendements destiné essentiellement à promouvoir une plus grande équité fiscale et les secteurs sociaux comme celui de la santé.
Le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Benchaaboun avait assuré lundi, en réponse aux interventions des différents groupes et groupements parlementaires à la même chambre, que le gouvernement a interagi positivement et en toute objectivité avec les amendements apportés au projet par les groupes et groupements aussi bien ceux de la majorité que de l'opposition. Il a expliqué que sur un total de 219 amendements présentés, 156 ont été retirés (soit 72% du total) et trente-trois d'entre eux ont pu être finalement retenus.
Ces amendements de portée sociale qui consistent à préserver le pouvoir d'achat du citoyen portent principalement sur l'exonération de la TVA avec une remise sur les médicaments, dont le prix dépasse en vertu d'un texte réglementaire un montant de 588 DH hors taxe, et l’augmentation du montant des bons relatifs aux frais de nourriture délivrés par les employeurs à leurs employés.