CGEM: et maintenant, on va où?

Khalil Essalak

Revue de presseKiosque360. Le mandat du nouveau patron des patrons ne sera pas de tout repos. Il coïncide, en effet, avec le chantier amorcé par la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement.

Le 26/01/2020 à 22h13

Son élection, comme celle de son vice-président, a été sans surprise. La mission sera-t-elle possible pour autant? C’est la question que pose L’Economiste dans son édition du 27 janvier.«Le mandat du nouveau patron des patrons ne sera pas de tout repos. Il coïncide avec le chantier amorcé par la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement qui devrait rendre sa copie l’été prochain. Sur ce point, à l’image d’autres associations politiques, syndicales, de représentants de la société civile, le patronat a déjà sa vision», affirme le quotidien.

Mais encore? «Il faut lever les freins au développement de nos entreprises, à savoir l’accès au financement, les délais de paiement, l’ouverture à l’international, la mise à niveau de nos entreprises. Il faut intégrer la révolution numérique, tendre vers une économie plus solidaire, économiquement efficace, sans oublier la parité», a déclaré le président, cité par L’Economiste, lors de son allocution devant un parterre de plus de 700 femmes et hommes d’affaires.

La promesse, côté CGEM, est la suivante: la priorité sera accordée aux PME-PMI qui représentent plus de 95% du tissu économique et du secteur industriel, créateur d’emplois dans la durée.A sa décharge, le binôme Alj-Tazi a effectué une cinquantaine de rencontres pour sonder les attentes des fédérations sectorielles et les antennes régionales de la CGEM. Trois défis planent à l’horizon. Le premier n’est autre que les marchés publics: il s'agit d'activer la préférence nationale et de veiller à ce que les 30% de la commande publique promis par le gouvernement soient effectivement réservés à la PME, aux auto-entrepreneurs et aux coopératives.Le deuxième: la mise en place d’un fonds de soutien des exportations marocaines. «Nos concurrents proposent systématiquement des solutions de financement… C’est le cas de la Turquie avec Tika, de la France avec l’AFD, de la Chine avec Eximbank pour ne citer qu’elles et je suis loin d’être exhaustif», a rappelé Mehdi Tazi.

Last but not the least, la révision du code du travail «dans le sens d’une plus grande flexibilisation, l’adoption du projet de loi sur la grève, la refonte des contrats spéciaux de formation, la mise en œuvre de nouveaux instruments de financement de l’entreprise, l’intégration de l’informel», lit-on. Autant de priorités qu’il faudra accélérer avant 2021. Amen.

Par Maya Zidoune
Le 26/01/2020 à 22h13