Les patrons marocains n’ont pas vraiment le moral. Les indicateurs du baromètre de conjoncture de la CGEM du 1er trimestre 2016 affichent en effet une évolution négative en comparaison avec le dernier trimestre 2015, en particulier sur les indicateurs macroéconomiques.
En fait, ce qui ne plait pas vraiment aux patrons sondés dans le cadre de ce baromètre c’est, d’abord, la situation économique du pays. Celle-ci est considérée comme «bonne» par moins d’un dirigeant sur six, soit une régression de 8 points par rapport au dernier trimestre 2015.
De même, la perception de la situation actuelle du pays demeure peu positive et marque une régression par rapport à la vague précédente. En termes de perspectives, seuls 38% des managers perçoivent une amélioration de la situation, alors que dans le précédent baromètre ce taux atteignait les 46%.
Bien entendu, ce pessimisme on le retrouve également lorsqu’il s’agit d’évaluer la conjoncture des secteurs dans lesquels opèrent les entreprises des managers sondés. Les dirigeants se montrent là aussi moins confiants vis-à-vis de la conjoncture actuelle et son évolution durant le dernier trimestre et encore moins optimistes en ce qui concerne son évolution future.
Les plus faibles taux d’opinions positives sont relevés auprès des petites entreprises.
Plus globalement, il y a de moins en moins de dirigeants qui ont une opinion positive sur le climat actuel des affaires. A l’exception du transport et de la logistique et de la disponibilité de ressources humaines qualifiées, les différents indicateurs du climat des affaires évalués enregistrent des taux élevés d’opinions négatives.
C’est la fiscalité, le système judiciaire, l’accès au financement, ou encore l’environnement réglementaire qui inquiètent le plus les patrons.
Pour ne rien arranger à la situation, il semblerait que les décisions gouvernementales ne satisfont pas vraiment grand monde auprès des entreprises. Dans l’ensemble, et selon les données du baromètre, la perception de l’action du gouvernement est sensiblement moins positive qu’auparavant. Les aspects qui enregistrent le recul le plus important ont trait à la confiance qu’inspirent les mesures et actions économiques en général (-21 points) et à la proposition de solutions adaptées à la situation économique (-13 points).
