L’alliance économique entre le Maroc et l’Arabie saoudite se renforce autour de piliers stratégiques, mêlant investissement, innovation et commerce. À la tête d’une délégation gouvernementale, le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a salué lundi à Rabat la qualité du climat des affaires marocain et la confiance que suscitent ses institutions, indique le quotidien L’Économiste dans son édition du mercredi 8 octobre.
«Les sociétés saoudiennes considèrent le Maroc comme un partenaire stratégique et un pôle de stabilité dans la région», a affirmé le ministre, soulignant l’importance d’investissements concrets et ciblés dans des secteurs à fort potentiel de croissance. Ces engagements financiers, estimés à plusieurs milliards de dollars, ne se limitent pas à des intentions déclaratives: ils visent des domaines précis alignés sur les stratégies de développement des deux nations.
Intervenant lors de cette rencontre, Karim Zidane, ministre délégué en charge de l’investissement a rappelé la volonté commune de renforcer l’environnement économique et d’assurer le succès des investisseurs saoudiens au Maroc. «L’avenir regorge d’opportunités», a-t-il déclaré, confirmant la détermination des deux pays à approfondir leur collaboration.
«Le premier axe stratégique repose sur la transition énergétique», écrit L’Économiste. Le Maroc, doté d’un potentiel solaire et éolien exceptionnel, devient ainsi une plateforme clé pour les investissements saoudiens en énergies renouvelables et hydrogène vert, une diversification essentielle pour les capitaux pétroliers du Royaume.
Le deuxième pilier concerne le secteur industriel, notamment l’automobile, les mines et les phosphates. La signature d’accords de protection des investissements sécurise la coopération et les chaînes d’approvisionnement dans ces filières stratégiques.
Enfin, le troisième axe englobe les infrastructures et le tourisme, secteurs soutenus par les réformes royales au Maroc et la vision saoudienne de développement durable. Selon Ryad Mezzour, ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, «cette coopération vise à renforcer les investissements, consolider le partenariat industriel et créer de nouvelles opportunités d’emploi pour les jeunes».
«Les relations économiques se traduisent concrètement dans les chiffres. En 2024, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint 26,4 milliards de dirhams, contre 24,6 milliards en 2023», précise L’Économiste. Les exportations marocaines vers l’Arabie saoudite ont progressé à 1,15 milliard de dirhams, tandis que les importations se sont établies à 24,8 milliards.
Les discussions ont également porté sur la coopération industrielle dans des filières à forte valeur ajoutée, allant de l’agroalimentaire aux industries chimiques, plastiques, mécaniques et minières, ainsi que sur le rôle des établissements financiers saoudiens dans le financement des projets conjoints. Les deux pays ont souligné l’opportunité offerte par l’organisation de la Coupe du monde 2030 au Maroc et celle de 2034 en Arabie saoudite pour stimuler davantage les échanges commerciaux et les investissements.
S’inscrivant dans le cadre de l’Accord de la grande zone arabe de libre-échange, ce partenariat stratégique entre le Maroc et l’Arabie saoudite confirme une dynamique orientée vers la croissance économique, l’innovation industrielle et la stabilité régionale.






