À fin octobre 2024, le volume des importations de céréales continue de suivre une tendance haussière. Les dernières données de la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses (FNCL) montrent que, du 1er juin au 31 octobre de cette année, le taux de variation des importations affiche une progression à deux chiffres pour presque tous les produits, rapporte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 12 novembre.
Ainsi, pour le blé dur, la quantité importée durant cette période s’élève à environ 363.323 tonnes, soit une augmentation de 69% par rapport à la campagne précédente, représentant la plus forte hausse parmi tous les segments de produits. Même constat pour le blé tendre, dont l’évolution a été estimée à 15% pour une quantité de 1.953.074 tonnes.
«Le blé fourrager a également enregistré une hausse des importations de 50%. De plus, les importations de maïs ont progressé de 30%. Seule l’orge a connu une diminution, enregistrant une baisse de 28%. En tout, les importations de céréales ont augmenté de 16% pour atteindre une quantité totale de 4.106.930 tonnes», peut-on lire.
Pour les légumineuses, les produits les plus importés ont été les tourteaux de soja, la pulpe de betterave, les tourteaux de tournesol, le son de blé et les tourteaux de colza, avec des hausses respectives de 62%, 22%, 31%, 37% et 26%. Ces augmentations restent toutefois inférieures à celles observées au troisième trimestre 2024.
Les importations de produits dérivés ont progressé de 18%, atteignant une quantité de 1.040.302 tonnes. Globalement, la quantité totale de céréales importées, toutes variétés confondues, s’est élevée à 5.147.232 tonnes, marquant une augmentation de 17%.
Côté prix, le blé tendre reste stable. «Nous continuons à nous approvisionner au même niveau de prix. Cependant, nous restons légèrement au-dessus des 270 dirhams le quintal sortie port (de 10 à 15 DH). Une restitution à l’importation est toutefois assurée par l’État. En revanche, le prix pourrait éventuellement baisser en raison de récoltes suffisamment abondantes. Nous attendons notamment les récoltes de l’Amérique du Sud, qui pourraient faire fléchir le marché», précise Omar Yacoubi, président de la FNCL, cité par Les Inspirations Eco. Quant au stock, il s’élève à 1.575.000 tonnes, permettant de couvrir les besoins pendant 3,5 mois.