Blé, lentilles, fèves, haricots et pois chiches sont disponibles en abondance au marché de gros des céréales et légumineuses de Casablanca, mais, à quelques semaines du mois de ramadan, les prix, qui affichent une hausse «significative», font hésiter les consommateurs et inquiètent de plus en plus.
Comme le fait remarquer Aziz Watiq, commerçant et responsable du marché de gros des céréales et des légumineuses, interrogé par Le360, les prix des différents produits disponibles ont augmenté cette année. Une hausse imputée notamment aux effets de la sécheresse et à la crise en Ukraine.
«Les prix enregistrent des hausses par rapport à l’année dernière. Les prix de certaines denrées ont même doublé», regrette le commerçant, qui souligne que «les produits locaux sont ceux qui connaissent la plus importante hausse, puisque la production nationale a beaucoup été impactée par la sécheresse».
Si les importations en provenance du Canada, de l’Egypte et de l’Inde ont pu pallier l’insuffisance de production des céréales et légumineuses cette année, les prix, quant à eux, restent fortement impactés par les disruptions des chaînes de distribution, en raison de la crise en Ukraine.
«Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, certains produits sont devenus rares. Et bien que ces produits sont actuellement importés du Canada et sont disponibles en quantités suffisantes, les prix restent élevés», indique Aziz Watiq.
Lire aussi : Prix des légumes: malgré la baisse après la limitation des exportations, des déséquilibres persistent
Dans le détail, fait savoir le même interlocuteur, le prix des pois chiches, objet de forte demande en cette période, varie au marché de gros entre 13 et 20 dirhams le kilogramme. Celui des lentilles, également très consommées durant le mois de ramadan, enregistre à son tour une hausse importante, alors que l’offre reste limitée. Le kilogramme de lentilles coûte actuellement entre 12,7 et 13,3 dirhams.
Après avoir connu, durant les mois précédents, une hausse due à une forte demande de la part des Marocains, qui ont augmenté leur consommation de cette légumineuse en raison de la hausse des prix des légumes, le prix des haricots commence à se stabiliser. Aujourd’hui, le kilogramme se vend au marché de gros entre 13 et 16 dirhams, indique Aziz Watiq. Le prix des fèves, quant à lui, reste abordable, se situant entre 9,8 et 13 dirhams.
Lire aussi : Produits alimentaires: priorité au marché national, affirme Mustapha Baitas
Quant au blé, dont la production nationale est fortement impactée par les conditions climatiques, ce sont les importations qui permettent de couvrir les besoins du marché. A en croire Jilali, commerçant au marché de gros de Casablanca, «même à 150 dirhams l’abra (environ 18 kg), le blé marocain est introuvable sur le marché». Cet interlocuteur souligne ainsi que «les importations ont sauvé la situation».
Résultat direct de la baisse de l’offre, une hausse «considérable» a touché les prix de ce produit de base. Un renchérissement qui ne décourage, tout de même, pas les consommateurs, selon Jilali, qui souligne que «la demande sur le blé se maintient à des niveaux importants et les gens achètent toujours ce produit en importantes quantités».