A travers le projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement pousse un peu plus loin la complémentarité entre l’Etat et les territoires et le renforcement de la régionalisation avancée. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste, précisant que sur le tableau de bord figure la poursuite de l’octroi des subventions de l’Etat, versées au profit des régions à hauteur de 10 milliards de dirhams par an.
A cela s’ajoute l’accompagnement des collecivités territoriales pour préparer la deuxième génération de programmes de développement régional pour la période 2022-2027. D’ailleurs, le ministère de l’Intérieur a également initié en juin dernier une augmentation significative de la part de la TVA.
En matière de soutien aux collectivités territoriales, le PLF 2025 veillera à le poursuivre, particulièrement pour les petites et moyennes, à travers l’augmentation de la part de ces collectivités dans le produit de la TVA. «La condition prévue est que cette aide supplémentaire soit affectée au budget d’investissement pour leur permettre de contribuer à l’effort de développement national», lit-on.
En prévision de l’organisation de la Coupe du monde 2030, des programmes sont en cours pour accompagner les villes qui accueilleront cet évènement historique. Et cela, afin de garantir leur parfaite préparation en renforçant leur attractivité et en développant leurs infrastructures et équipements vitaux.
Sur la déconcentration administrative, il s’agit d’accélérer le rythme de transfert des prérogatives prioritaires relatives à l’investissement aux services déconcentrés au niveau régional.
Au passage, le PLF 2025 préconise une gestion maîtrisée et rationnelle des dépenses publiques. «Ainsi, il s’agit de limiter les dépenses de personnel aux besoins nécessaires en matière de nouvelles créations de postes budgétaires», lit-on encore. Ceci, tout en exploitant le potentiel lié au redéploiement des postes budgétaires pour couvrir le déficit au niveau territorial et sectoriel.
En matière de dépenses de fonctionnement, l’Exécutif entend rationaliser l’utilisation de l’eau et diminuer la consommation d’électricité en recourant aux énergies renouvelables. «Le PLF recommande de réduire au maximum les frais de transport et de déplacement au Maroc et à l’étranger. A la trappe également, les frais de réception, d’hôtellerie et d’organisation de cérémonies, de conférences et de dépenses liées aux études», écrit L’Economiste.
Quant à l’investissement, les directives sont connues. Ainsi, il s’agit de prioriser la programmation des projets ayant fait l’objet d’instructions royales et qui s’inscrivent dans le cadre de conventions signées devant le Roi. Idem pour les projets conclus avec les institutions internationales ou les pays donateurs, tout en veillant à l’accélération de ceux en cours d’exécution.