Dernière ligne droite pour la finalisation de la construction du premier module du complexe portuaire Nador West Med. Les travaux de cette infrastructure portuaire, première phase du projet, sont en effet prévus pour être achevés avant la fin de l’année en cours, indique L’Économiste de ce lundi 12 août.
«Parallèlement, la seconde phase du projet prévoit de mettre en place une zone d’accélération industrielle dont le financement est bouclé. La BAD et la Berd ont déjà donné leur accord», écrit le quotidien.
Sur ce projet dont le coût total est évalué à 343,508 millions d’euros (compte non tenu de l’acquisition du titre foncier, qui a coûté 600 millions d’euros), chacune des banques apportera 120 millions d’euros, soit deux fois 35% du montant total du projet; et les 30% restants, soit 103,508 millions d’euros seront apportés par le gouvernement, à travers la société Nador West Med – Bétoya Industriel & Logistic Zone (NWM-BILZ), annonce L’Économiste.
«Les fonds de la BAD financeront précisément les travaux de terrassement et de construction des voiries et réseaux divers (VRD). Alors que ceux de la Berd et de NWM-BILZ financeront les travaux d’installation de systèmes d’éclairage public, de construction d’une station de dessalement de l’eau de mer pour l’alimentation en eau de la zone d’activités, d’installation d’un poste d’alimentation électrique, de construction d’une station de traitement des eaux usées, mais aussi diverses autres activités relatives à la gestion environnementale et sociale, à la maîtrise d’œuvre et à l’audit financier et comptable du projet», précise le quotidien.
Tout en drainant le développement industriel de la région de l’Oriental, ce projet d’aménagement de la zone d’activités du port de NWM permettra au Royaume de renforcer sa position dans le bassin méditerranéen, à la croisée des routes logistiques entre l’Europe et l’Afrique.
La stratégie, qui sera progressivement déployée, consiste à développer des zones franches industrielles et logistiques adossées au port, dans le but d’attirer des industries de divers secteurs et stimuler le commerce international.
L’idée est notamment de profiter des avantages comparatifs apportés par le port, afin d’attirer des locomotives industrielles de renom. De plus, au-delà des impacts socioéconomiques, le Complexe industrialo-portuaire de Nador West Med aura aussi des effets structurants, dont sur les provinces de Driouch et Nador, en termes d’attractivité de la population, de construction de logements supplémentaires, de diversification de l’offre immobilière et d’accroissement du rythme d’urbanisation dans une zone à forte dominante rurale.
«Le projet induira une promotion des activités de formation et de développement des compétences, entre autres, dans les filières de la construction automobile, du logement, de la métallurgie, de la mécanique et de l’éolien. Le développement des zones industrielles aura un effet positif sur le taux de placement de la main-d’œuvre facilité par l’émergence d’un pôle industriel régional», ajoute L’Économiste.
De plus, ce projet permettra de redynamiser les zones industrielles existantes, dont le Technopole d’Oujda, le Parc industriel de Selouane, l’Agropole de Berkane et la zone économique d’Aït Kamara à proximité d’Al Hoceïma.