Au-delà du scandale immobilier qui a provoqué un séisme, l’année dernière, au sein de la Caisse de dépôts et de gestion (CDG), il semble que cet organisme étatique affiche d’autres malaises. Les filiales du groupe tentaculaire croulent, depuis plusieurs exercices déjà, sous le poids des redressements fiscaux. Rares sont les activités qui ont échappé au contrôle du fisc, précise d’ailleurs le quotidien L’Économiste dans son édition de ce jeudi 1er octobre. D’après le journal, même si la CDG a clôturé un 1er semestre avec un résultat net part du groupe (RNPG) de 709,8 millions de dirhams contre 612,6 millions au titre des six premiers mois de l’année 2014, sa santé financière laisse à désirer.
Les activités immobilières et touristiques ont en effet lourdement affecté les performances du groupe. Ce pôle a engendré un trou de pas moins de 255,6 millions de dirhams sur le RNPG. À cela s’ajoute l’important risque que font peser les innombrables redressements fiscaux des filiales. Ironie du sort, l’actuel dirigeant du groupe n’est autre que l’ancien directeur général de la Direction générale des impôts (DGI).
Il faut noter, par ailleurs, que l’ensemble des contrôles fiscaux est antérieur à l’arrivée de Zaghnoun. Mais, alors que les redressements fiscaux qui concernent les filiales de la CDG deviennent de plus en plus nombreux, très peu nombreuses sont les sociétés qui provisionnent le montant des redressements. Un constat contraire à toute logique comptable et managériale. C’est le cas par exemple de Med Paper qui a été frappée, en 2013, d’un contrôle fiscal de l’ordre de 3,7 millions de dirhams. Ce montant a été, depuis, contesté par la filiale papier de la CDG.