Casablanca: un plan de gestion des déchets pour un développement durable

Le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz.

Le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz.

Revue de presseLe Conseil de la région Casablanca-Settat a présenté le 25 novembre les orientations finales de son «Plan régional de gestion des déchets industriels, médicaux, agricoles et inertes». Conçu dans le cadre de la loi organique 111.14 et de la stratégie régionale 2022-2027, ce plan vise à renforcer la coordination entre acteurs locaux et à valoriser économiquement les déchets, tout en posant les bases d’une gestion durable sur le territoire. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 26/11/2025 à 20h39

Le Conseil de la région Casablanca-Settat a organisé, le mardi 25 novembre, une réunion publique pour présenter les orientations finales du Plan régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, ainsi que des déchets finaux, inertes et agricoles. «Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la loi organique 111.14, qui définit les compétences propres des régions, et s’inscrit au cœur de la stratégie régionale 2022-2027, orientée vers le développement durable et la justice territoriale», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 27 novembre.

Le document présenté offre un diagnostic détaillé de la gestion actuelle des différentes catégories de déchets et propose une étude prospective articulée autour de plusieurs scénarios d’intervention sur le territoire. Il met en lumière la nécessité d’un renforcement de la coordination entre l’ensemble des acteurs concernés: collectivités locales, industriels, filières agricoles et secteur de la santé. Le plan, désormais approuvé par le Conseil de la région, a été élaboré en trois étapes. La première, la plus longue, a consisté en un audit de l’existant. Abdellatif Maazouz, président du Conseil de la région, rappelle que l’étude a débuté en 2018 et que cette phase a pris du temps en raison de la durée prolongée de l’enquête publique, qui a permis la participation de toutes les communes concernées. La deuxième étape a porté sur l’étude prospective et la définition des différents scénarios de gestion des déchets. Enfin, la troisième phase a consisté à rédiger la proposition du plan directeur, un travail réalisé en concertation avec l’ensemble des parties prenantes.

«Le potentiel économique de cette gestion optimisée des déchets est considérable», souligne Les Inspirations Eco. Les prévisions indiquent, par exemple, la production de 7,9 millions de tonnes de déchets issus des chantiers de construction, de 128.130 tonnes de déchets de briques et de céramique, de 15.300 tonnes de déchets provenant de la filière des viandes rouges, de 11.880 tonnes pour les viandes blanches et de 14.880 tonnes pour les marchés de gros de fruits et légumes. Ces quantités, qui pourraient s’avérer encore plus importantes grâce à d’autres sources de déchets, représentent autant de ressources potentielles pour les acteurs économiques. Les gaz organiques issus de la filière des viandes rouges, constitués à 50% de méthane, sont valorisés entre 1.000 et 1.500 dirhams la tonne, un potentiel similaire étant observé pour la filière des viandes blanches. Quant aux déchets de la pêche maritime, ils peuvent être transformés en farine ou en huiles de poisson, valorisés à hauteur de 10.000 dirhams la tonne. Chaque catégorie de déchets dispose ainsi d’un marché existant, soulignent les intervenants lors de la présentation. Dans le cas des déchets des chantiers de construction, Maazouz a réaffirmé son soutien à l’instauration d’une taxe et d’une caution, selon le principe du pollueur-payeur. La taxe financerait les services de gestion des déchets, tandis que la caution garantirait le respect des bonnes pratiques de gestion par les maîtres d’ouvrage.

Les scénarios de gestion validés incluent le recyclage des déchets des élevages avicoles par compostage, la valorisation des abattoirs de viandes rouges et blanches, ainsi que l’utilisation des déchets des marchés de gros de fruits, légumes et poissons comme matière première pour l’alimentation animale. D’autres mesures portent sur le recyclage des déchets d’olives, des cendres des centrales thermiques, des résidus des usines d’acier, des sous-produits du concassage du sucre et des déchets de construction et de démolition, ces derniers pouvant notamment servir à la production de clinker. La mise en œuvre concrète de ce plan directeur régional est programmée pour début janvier 2026, date à laquelle les premières actions opérationnelles seront engagées.

Par La Rédaction
Le 26/11/2025 à 20h39