Les jours de M’dina Bus à Casablanca sont comptés. Sauf que, jusqu’à présent, les Casablancais n’ont toujours aucune visibilité sur la suite, écrit L’Economiste dans sa livraison du jour. Qui va gérer le parc déglingué après le 30 octobre? Qui est le prochain délégataire parmi le trio présélectionné suite à l’appel d’offres (RATP Dev, Alsa ou Chennaoui)? Qu’en est-il du marché des 700 bus neufs lancé il y a quelques mois? Autant de questions que se pose le journal, constatant désespérément que les bus totalement désuets de la société de transport continuent de circuler dans la ville, mettant en danger la vie des usagers et des piétons.
En tout cas, jusqu’à présent, les autorités casablancaises n’ont donné aucune indication sur la suite. «Les Casablancais ont le droit de savoir si d’ici 4 ou 5 semaines ils pourront se déplacer en bus ou pas. L’état de dégradation avancé du parc fait craindre le pire», dénonce le quotidien, précisant que quelque 7,8 millions de déplacements sont effectués chaque jour à Casablanca.
De leur côté, les salariés de M’dina Bus sont également dans l’expectative, constate L’Economiste, ajoutant qu’ils ne savent pas encore le sort qui leur sera réservé. Rappelons que les machinistes et les conducteurs ont observé, en août dernier, un sit-in pour protester contre le retard de paiement de leurs salaires. Le quotidien précise que les 3.300 salariés sont de plus en plus inquiets, ne sachant plus à quel saint se vouer.