Fin juillet dernier, les autorités de la province de Nouaceur avaient décidé de suspendre l’activité de la plate-forme de livraison Glovo dans les cinq communes relevant de leur ressort territorial: Bouskoura, Dar Bouazza, Oulad Saleh, Oulad Azzouz et Nouaceur.

Cette décision faisait suite à une série de manquements constatés à plusieurs reprises, pour lesquels l’entreprise espagnole avait été régulièrement alertée sans qu’aucune mesure corrective ne soit mise en œuvre. Dans un précédent article, Le360 avait dressé la liste de ces manquements: non-respect des normes sanitaires et de sécurité, recours à des livreurs non identifiés et absence de couverture sociale (AMO, retraite, etc.).
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La reprise de l’activité de Glovo a été conditionnée par l’élaboration d’un cahier des charges définissant clairement les droits et obligations de l’entreprise. En coordination avec l’ONSSA, les autorités de la province de Nouaceur ont mis en place ce document, dont Le360 détient une copie, lequel précise les conditions d’exercice des services de livraison de commandes et de colis. Il vise à garantir la sécurité, l’hygiène et la conformité des prestataires, qu’il s’agisse d’entreprises ou de livreurs indépendants.
Pour exercer légalement, les entreprises doivent être enregistrées, disposer d’un local autorisé et d’une licence délivrée par la commune, nommer des contrôleurs dans chaque commune et souscrire une assurance couvrant la responsabilité civile et les accidents du travail.
Les véhicules et conteneurs utilisés doivent respecter des normes sanitaires strictes, notamment pour le transport des denrées alimentaires et des repas préparés.
De leur côté, les livreurs doivent posséder une carte sanitaire renouvelable tous les six mois, porter un uniforme distinctif et respecter les règles d’hygiène. Ils doivent disposer d’une carte de travail, conclure des contrats en tant qu’auto-entrepreneurs et être déclarés auprès des services de sécurité et de la CNSS pour les salariés. L’emploi d’enfants mineurs ou de personnes présentant des antécédents judiciaires est formellement interdit.
Ces mesures visent à renforcer la sécurité des produits transportés, protéger la santé des consommateurs et encadrer l’activité en conformité avec les réglementations locales. Les infractions, telles que l’usage de véhicules non autorisés ou le non-respect des règles sanitaires, seront strictement sanctionnées.







