Une fois n'est pas coutume. Mohamed Louafa, ministre des Affaires générales, a annoncé deux bonnes nouvelles aux députés de la Commission des finances, lundi soir. La première concerne la teneur des carburants, selon “L'Economiste”, qui consacre un article à ce sujet dans son édition du 11 novembre. Ainsi, à partir du 1er décembre prochain, le gasoil commercialisé sera de 10 PPM et non 50 PPM comme c'est le cas depuis près de sept ans. Le nouveau produit est faible en teneur de soufre et donc moins polluant pour le moteur et l'environnement. A la veille de la COP21 (qui aura lieu à Paris, fin novembre) et la COP22, qui sera organisée au Maroc l'an prochain, l'information est de taille.
L'autre bonne nouvelle, annoncée par Si Mohamed, touche les consommateurs puisqu’elle concerne cette fois-ci la baisse des prix des carburants à partir de décembre prochain. Une baisse qui résulte de la concurrence entre les opérateurs dans un marché qui sera à cette date libéralisé. En effet, l'accord sur les deux révisions des prix des carburants par mois prendra fin le 30 novembre prochain.
Pour l'instant, certaines stations-service de Casablanca ont déjà commencé à casser les prix pour attirer plus de clients et réaliser ainsi un chiffre d'affaires plus consistant. Le ministre des Affaires générales a quant à lui évoqué des baisses variant entre “5 et 20 centimes le litre”. De son côté, l'Etat se chargera de fixer le prix plafond de la vente publique et procédera à des contrôles pour éviter que des stations ne dépassent ce seuil. Si elles le font, le gouvernement activera les dispositions de la loi sur la concurrence.
Le ministre a également voulu rassurer les députés quant au stock de sécurité mais n'a pas voulu en divulguer les valeurs, se contentant d'affirmer qu'il était supérieur à celui de l'Espagne. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que la Samir n'est plus l'unique source d'approvisionnement. Le Maroc dispose de 5 points d'entrée des produits pétroliers: Mohammédia, Jorf Lasfar, Agadir, Tanger-Med et Nador, des ports équipés pour recevoir des pétroliers. Tous les arriérés de la compensation ont été apurés, a affirmé le ministre. L’occasion pour Louafa de rappeler les 150 milliards de DH engloutis dans la compensation depuis 2012. “De quoi construire des CHU, des ports et des routes”, suggère “L'Economiste”, en guise de conclusion.